Attention ! L’histoire retient que le redoutable et cynique dictateur Papa Doc, que le papa du Dr Garry Conille a côtoyé, eut à dire un jour qu’il « savait créer des événements pour maîtriser une situation« . Serait-ce le cas de l’actuel Premier ministre qui multiplie les déclarations, au point d’annoncer ouvertement le retrait de certains agents de sécurité affectés aux VIP ? Conille s’en prend-il aux présumés braqueurs de banque pour affaiblir le CPT alors qu’ils sont tous au service du même maître ?
Si le Dr Louis Gérard Gilles, Me Emmanuel Vertilaire et Smith Augustin n’ont pas réagi lundi au plan du Dr Garry Conille de faire appel aux agents affectés à la sécurité rapprochée des VIP, c’est probablement l’intervention rapide de du CPT auprès des mêmes acteurs pour faire valoir un point de vue. Pour les observateurs avertis sur les réseaux sociaux,M. Conille cherche à « activer son propre plan à la Duvalier sous prétexte de remédier à l’insécurité ». « Au fond, il cherche à renforcer son pouvoir à la manière du président kenyan qui s’empresse de se débarrasser de son (ancien) vice-président devenu un coli encombrant.
Par ailleurs au Kenya, le vice-président destitué, Rigathi Gachagua, a déclaré dimanche que son équipe de protection avait été retirée et que le président William Ruto serait responsable s’il lui arrivait quelque chose.
M. Gachagua, qui a rejeté les accusations portées contre lui comme étant motivées par des considérations politiques, a déclaré aux journalistes que sa sécurité était menacée.
« C’est la chose la plus malheureuse qui soit jamais arrivée dans ce pays que vous puissiez être aussi vicieux envers un homme qui vous a aidé à devenir président », a-t-il déclaré aux journalistes, faisant référence à M. Ruto, dont il a soutenu la candidature aux élections de 2022.
La porte-parole de la police, Resila Onyango, a refusé de faire un commentaire immédiat et a déclaré qu’elle se renseignerait sur la déclaration de M. Gachagua concernant la protection de la sécurité. Le porte-parole de M. Ruto a déclaré qu’il ferait un commentaire plus tard.
Au Kenya, la protection des hauts responsables politiques est régulièrement réduite lorsqu’ils quittent leurs fonctions. Garry Conille, en Haïti, verrait-il les choses de la même manière, sachant pertinemment qu’un rapport de l’ULCC taillé sur mesure, selon l’épouse Pierre-Louis, a envoyé trois conseillers-présidents au banc des accusés, n’ayant plus droit à un service de sécurité lourd ?