A l’éditeur : Gustavo Arellano a un point de vue intéressant sur l’évolution politique de certains électeurs latinos qui a favorisé le président élu Donald Trump par rapport à la vice-présidente Kamala Harris. Je suppose que je rentre dans sa catégorie de « wokoso ».
Mon état d’esprit a été créé par les défis de la Grande Dépression, la présidence de Franklin D. Roosevelt, la Seconde Guerre mondiale, le mouvement syndical et les attitudes raciales derrière les pancartes disant : « Interdit aux chiens et aux Mexicains ». À cela s’ajoute l’activisme du mouvement des droits civiques, du mouvement des droits des femmes et du mouvement contre la guerre du Vietnam, ainsi que le meurtre de nos idoles John F. Kennedy, Robert F. Kennedy et Martin Luther King Jr.
Avance rapide vers les générations post-baby-boomers, et nous avons des électeurs d’origine latino-américaine influencés par la révolution Reagan, avec son amnistie bénigne des sans-papiers, ses récompenses pour les Américains d’origine japonaise incarcérés et ses transactions sournoises qui ont provoqué le scandale Iran-Contra. De plus en plus de Latinos ont également été attirés dans les églises chrétiennes évangéliques avec leurs théologies calvinistes et dominionistes.
Enfin, on peut inclure l’endoctrinement des téléspectateurs de Fox News et des émissions de radio ultra-conservatrices. Cet écosystème médiatique a la capacité de convaincre les téléspectateurs et les auditeurs qu’un hot-dog est du filet mignon – et que Trump sera un grand président.
Anthony Avila, Whittier
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A l’éditeur : En tant que fan d’Arellano, j’ai lu avec intérêt sa chronique sur la majorité politique des Latinos lors des élections de novembre, mais j’en suis reparti avec deux préoccupations.
Je ne vois pas comment les Latinos votant pour Trump se réconcilient avec les thèmes du discours prononcé par Cesar Chavez en 1984 au Commonwealth Club. Arellano dit que Chavez a parlé d’une « Californie « dominée » par les descendants d’ouvriers agricoles, qui changeraient les choses pour le mieux et n’oublieraient jamais d’où ils venaient, des générations plus tard.
Quelle que soit la raison, voter en plus grand nombre pour Trump et ses vulgaires discours de suprématie blanche semble définir l’oubli d’où l’on vient.
En outre, au milieu de la chronique, Arellano déclare que « 2024 est l’année où les Latinos sont finalement devenus Américains ». Pourtant, dans le reste de la chronique, il ne les désigne jamais comme des Américains, mais toujours comme des Latinos. Et cela se fait principalement dans un contexte nous contre eux.
La politique identitaire tue ce pays, et Arellano semble applaudir à cette adhésion.
Mitch Paradise, Los Angeles