Le Royaume-Uni est le pays du G7 qui connaît la croissance économique la plus rapide cette année, loin devant la France, qui continue d’être en proie à des niveaux élevés d’endettement et d’instabilité politique.
De nouvelles données pour le deuxième trimestre de l’année montrent que l’économie britannique a progressé de 0,6 %, tandis que la France n’a progressé que de 0,3 %.
Le dernier chiffre est conforme aux prévisions et fait suite à une augmentation de 0,7 pour cent au cours des trois premiers mois de cette année.
La croissance a été tirée par le secteur des services, en particulier l’industrie informatique, les services juridiques et la recherche scientifique.
Liz McKeown, directrice des statistiques économiques à l’Office for National Statistics, a déclaré : « L’économie britannique connaît désormais une forte croissance depuis deux trimestres, après la faiblesse que nous avons constatée au cours du second semestre de l’année dernière. »
La France a subi l’ignominie de voir sa note de crédit dégradée en juin par l’agence Standard & Poor’s.
L’agence a abaissé la note de crédit de la France de AA à AA−, invoquant des déficits plus importants que prévu et une fragmentation politique comme raisons de cette dégradation.
Tout en saluant les réformes passées du marché du travail français entreprises sous la présidence d’Emmanuel Macron, l’agence de notation a exprimé des doutes sur la capacité du gouvernement à procéder à de nouvelles réformes sans une majorité absolue au Parlement.
« Nous pensons que la fragmentation politique ajoute à l’incertitude quant à la capacité du gouvernement à continuer à mettre en œuvre des politiques qui augmentent le potentiel de croissance économique et à remédier aux déséquilibres budgétaires », écrit S&P.
Le déficit budgétaire devrait rester supérieur à 3 % du produit intérieur brut jusqu’en 2027, a indiqué l’agence.
Dans un message publié sur sa chaîne de médias sociaux X, le journaliste et présentateur chevronné Andrew Neil a salué les performances de l’économie britannique.
« Le Royaume-Uni a surpassé la France, l’Allemagne et l’Italie au deuxième trimestre 2024 », écrit-il.
« L’Allemagne a reculé de 0,1 % au deuxième trimestre, la France a progressé de 0,3 % et l’Italie de 0,2 %. L’UE a progressé de 0,3 %.
« La croissance du Royaume-Uni a dépassé celle de toutes les autres grandes économies avancées jusqu’à présent cette année, progressant de 1,3 % au cours des six premiers mois de 2024, devant les États-Unis (1,1 %), soit plus du double des 0,6 % français. L’Allemagne n’a pratiquement pas progressé jusqu’à présent cette année (0,1 %).
« L’Italie et le Canada ont respectivement enregistré 0,5 % et 0,9 % des voix. Rappelez-moi encore une fois, M. Sunak, pourquoi vous avez opté pour des élections le 4 juillet. »
Début août, la Banque d’Angleterre a réduit taux d’intérêt à 5 pour cent, sa première réduction depuis quatre ans, ce qui constitue un nouveau coup de pouce pour l’économie.