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Un officier de police kenyan a été tué dans une embuscade par des gangs à Savien, Pont-Sondé, tout en aidant la police nationale haïtienne (PNH) dans une opération de sauvetage pour un véhicule blindé. Cela marque le deuxième officier kenyan tué en Haïti depuis le déploiement de la mission de soutien à la sécurité multinationale (MSS), tous deux dans la même zone au milieu de l’escalade de la violence dans la région artibonite.
PORT-AU-PRINCE – Une opération de sauvetage de la Force multinationale dirigée par le Kenya (MSS) et de la police nationale haïtienne (PNH) est devenue mortelle lorsque les gangs ont tendu une embuscade aux officiers à Savien, près de Pont-Sondé, dans le département artibonite inférieur d’Haïti le mardi 25 mars.
Un officier de police kenyan a été tué, portant le nombre total de décès kenyans en Haïti à deux depuis l’arrivée de la force en juin 2024. Trois véhicules blindés ont également été incendiés pendant l’attaque, ajoutant des pertes de montage pour la mission multinationale.
La mort de l’officier intervient quelques jours après l’autre Le policier kenyan a été blessé lors d’une opération à Kenscoff. Les gangs sont devenus de plus en plus enhardis, en utilisant des tactiques d’embuscade sophistiquées et en célébrant leurs attaques en publiant des images graphiques en ligne.
Le dernier décès ajoute à un nombre croissant de victimes d’application de la loi en Haïti cette année. Au moins neuf officiers du PNH et de la force multinationale ont été tués depuis février.
L’incident s’est déroulé lorsque deux véhicules protégés par une embuscade (MRAP) résistants à la mine du MSS ont été déployés pour aider un véhicule blindé PNH qui était resté coincé dans un fossé – qui a été intentionnellement creusé par des gangs le long de la route Carrefour-Paye-Savien.
Au début de l’opération de sauvetage, un MRAP est également devenu immobilisé, tandis que l’autre a subi une défaillance mécanique, rendant les officiers vulnérables à l’attaque. Les gangs ont ouvert le feu, forçant la police à une position défensive.
«À la suite de cet incident, un officier du contingent kenyan reste disparu. Des équipes spécialisées ont été déployées pour le localiser», force multinationale indiqué. Peu de temps après, une vidéo a fait surface en ligne montrant le corps de l’officier, que les membres d’un gang se vantaient de tuer.
L’identité de l’officier n’a pas encore été divulguée publiquement et son corps reste dans le contrôle des gangs.
Chronologie des décès récents de l’application des lois en Haïti:
- 12 février: L’officier Emmanuel Fils Thomas a tué dans une embuscade de gang à Montrouis.
- 16 février: Une forces armées haïtiennes (Fadh) soldat et deux agents de la brigade de sécurité des zones protégés (BSAP) tués; Deux soldats de Fadh blessés.
- 17 février: Un policier de l’unité tactique anti-gang (UTAG) a tué lors d’une fusillade; Gangs a mis le feu à un véhicule de police blindé.
- 23 février: Le premier officier kenyan, Samuel Tompei Kaetuaia été tué à Savien, Arbonite.
- 25 février: Deux soldats de Fadh et au moins 12 résidents tués lors de l’attaque de Delmas 30.
- 25 mars: Un deuxième officier de police kenyan a été tué dans une embuscade à Savien, Arbonite.
La police haïtienne avertit de l’évolution des tactiques de gangs
La police nationale haïtienne (PNH) est également aux prises avec des ressources inadéquates et des stratégies de guerre de gangs de plus en plus complexes.
Le porte-parole de PNH, Michel-Oge, Louis Jeune a mis en évidence de nouvelles tactiques de gangs, déclarant:
«Nous avons vu des criminels adopter de nouvelles stratégies chaque jour. Ce sont des situations qui ne faisaient pas partie de notre réalité quotidienne auparavant. La police doit prendre de nouvelles mesures pour contrer ces menaces.»
Une préoccupation croissante est les gangs utilisant des positions élevées pour attaquer les policiers, en particulier dans des zones comme Kenscoff, où le terrain accidenté limite la mobilité policière.
“Si nous avions des hélicoptères de combat, la situation serait différente”, a ajouté Louis Jeune.
Le porte-parole a également réfuté les informations selon lesquelles PNH avait reçu des drones explosifs, précisant que cet équipement reste sous le contrôle du gouvernement plutôt que par la police.
Les luttes de force multinationale au milieu du financement et des pénuries d’équipement
La force multinationale dirigée par le Kenya, a initialement promis à 1 000 officiers, continue de faire face à de grands défis opérationnels. Actuellement, seulement environ 1 000 membres du personnel sont déployés sur les 2 500 attendus, les policiers kenyans étant les seuls engagés dans des opérations sur le terrain direct aux côtés du PNH.
La mission fait également face à une grave pénurie d’équipement, malgré les engagements de soutien des alliés internationaux. Les hélicoptères de combat, qui pourraient être essentiels pour contrer les bastions des gangs, n’ont été utilisés que pour les évacuations médicales. L’équipement de sécurité maritime reste non livré et la force manque toujours de bases opérationnelles (FOBS) pour l’expansion.
«Nous avons vu des criminels adopter de nouvelles tactiques chaque jour. Il y a des situations qui ne faisaient pas partie de notre réalité quotidienne auparavant.»
Michel-Ange Louis Jeune, PNH spokesperson
Une source de mission multinationale racontée Les temps haïtiens:
«La base est à pleine capacité. Nous ne pouvons pas ajouter plus de personnel tant que de nouveaux FOB sont construits.»
Les difficultés financières de la Force se sont aggravées après que les États-Unis ont retiré son engagement de financement envers la mission non gérée. Sans ressources adéquates, les forces de l’ordre restent désavantagées contre les gangs bien armés.
Une aggravation de la crise de la sécurité
La détérioration de la situation de sécurité d’Haïti a laissé des infrastructures critiques paralysées, sans résolution claire en vue.
- L’aéroport international de Toussaint Louverture reste fermé aux vols commerciaux.
- Les prisons de Port-au-Prince et Croix-des-Bouquets restent abandonnées après les raids des gangs.
- Plusieurs postes de police détruits par des gangs n’ont pas encore été restaurés.
- Les gangs maintiennent le contrôle des routes clés et des voies de transport.
Pendant ce temps, les gangs étendent leur portée dans des zones auparavant non affectées, notamment des parties de Kenscoff, Delmas 19 et Christ-Roi.
Le 24 mars, Gangs a attaqué les véhicules de transports publics dans les Delmas 29 et 31, tuant au moins trois personnes et blessant environ 20 passagers, selon des rapports locaux.
Avec la mission MSS sous-financée, dépassée et à court terme, les forces de sécurité d’Haïti restent à un point de rupture – tandis que les gangs deviennent plus audacieux de jour en jour.
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