“Chères frères et sœurs, c’est avec une profonde tristesse que je dois annoncer le décès de notre Saint-Père François” annonce le Cardinal Kevin Farell tôt ce lundi 21 décembre 2025, sur la chaîne de télévision du Vatican.
Le monde chrétien et au-delà pleure ce lundi matin la disparition du Pape François, décédé à l’âge de 88 ans. Une figure emblématique de l’Église catholique, dont le pontificat, marqué par une approche moderne et inclusive de la foi, a profondément transformé l’image du Vatican et renforcé son rôle dans le dialogue interreligieux et la défense des plus vulnérables.
Né Jorge Mario Bergoglio en Argentine en 1936, le futur Pape François fut élu en 2013 à la tête de l’Église catholique après la démission historique de son prédécesseur, Benoît XVI. Son élection marqua un tournant dans l’histoire moderne du Vatican, François étant le premier Pape non européen depuis plus de mille ans, ainsi que le premier jésuite à occuper cette fonction.
Dès son accession au trône de Saint-Pierre, François s’est rapidement fait connaître pour sa simplicité et sa proximité avec les fidèles. Ses gestes, tels que son choix de vivre dans la maison Sainte-Marthe plutôt que dans les appartements papaux, ou son accueil chaleureux des plus démunis, ont fait de lui un Pape à l’image du Christ, un guide spirituel dans un monde en perpétuel changement.
Le Pape François n’a cessé, tout au long de son pontificat, de dénoncer les injustices sociales, en particulier les inégalités économiques qui gangrènent de nombreuses régions du monde. Ses messages en faveur des migrants, des réfugiés et des pauvres ont résonné dans un contexte mondial de crises humanitaires. Il n’a cessé de rappeler que la miséricorde et l’amour du prochain sont au cœur du message chrétien.
Son encyclique Laudato si’ de 2015, qui appelle à une action urgente pour protéger l’environnement, reste l’une des œuvres les plus marquantes de son pontificat. Dans cette lettre, François a insisté sur la responsabilité de l’humanité face à la dégradation de la planète, un message qui a transcendé les frontières religieuses et trouvé un écho au sein même des communautés laïques et politiques.
Le Pape François a également œuvré pour renforcer le dialogue interreligieux et œcuménique. À travers ses rencontres avec des leaders de différentes confessions, il a toujours prôné une vision d’unité, même dans un monde fracturé par les conflits et les divisions. Son voyage historique en Égypte en 2017, où il a rencontré le Grand Imam d’Al-Azhar, ainsi que ses efforts pour rapprocher les églises chrétiennes, témoignent de son engagement en faveur de la paix et de la réconciliation.
La santé du Pape François s’était dégradée au cours des derniers mois. Bien que son énergie et son dévouement à sa mission n’aient jamais faibli, les signes de vieillissement étaient de plus en plus apparents. Ce lundi matin, le Saint-Père a succombé à des complications liées à des problèmes de santé chroniques, après avoir été suivi de près par ses médecins et entouré des membres les plus proches de la Curie.
Son décès marque la fin d’une ère. Le Saint-Siège a déjà annoncé qu’un conclave sera convoqué dans les semaines à venir pour élire son successeur, un défi de taille pour l’Église catholique, qui devra trouver un guide capable de poursuivre l’œuvre de François dans un monde en perpétuelle évolution.
Il a profondément marqué l’histoire de l’Église catholique, et son nom restera à jamais associé à la recherche d’un monde plus juste et plus humain.
À travers ses écrits notamment la publication de sa lettre apostolique en été 2024 pour exprimer son amour de la littérature, ses homélies, ses gestes, et surtout, son exemple de vie, François a incarné les valeurs d’un chrétien engagé, fidèle à l’esprit du Christ et ouvert à tous les hommes de bonne volonté.