Les réseaux sociaux des étudiants étrangers désormais scrutés par Washington avant l’octroi des visas

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Le département d’État américain a annoncé mercredi une nouvelle directive qui pourrait transformer radicalement l’expérience des étudiants internationaux souhaitant venir étudier aux États-Unis. Désormais, tous les demandeurs de visa étudiant ou de programme d’échange devront autoriser l’accès public à leurs comptes de réseaux sociaux afin que les agents consulaires puissent y détecter d’éventuels contenus jugés « anti-américains ».

Selon un haut responsable ayant requis l’anonymat, cette mesure vise à assurer un « contrôle complet et approfondi » et à prévenir l’entrée sur le territoire de personnes ayant des « attitudes hostiles » envers les États-Unis, sa culture ou ses institutions. Les ambassades avaient suspendu les rendez-vous de visas depuis fin mai sur ordre du secrétaire d’État Marco Rubio, en attente de ces nouvelles lignes directrices.

Le décret présidentiel à l’origine de cette mesure, signé par Donald Trump dès le premier jour de son second mandat, exige que toute personne souhaitant entrer aux États-Unis fasse preuve d’adhésion aux valeurs américaines. En pratique, cela a déjà conduit à l’annulation de milliers de visas, notamment ceux d’étudiants ayant participé à des manifestations critiques de l’intervention israélienne à Gaza.

Le département de la Sécurité intérieure a aussi indiqué que des signes d’« activité antisémite » détectés sur les réseaux sociaux pourraient motiver un refus de visa.

Cette politique soulève de nombreuses inquiétudes dans les milieux universitaires, notamment à Harvard et dans les universités recevant de nombreux étudiants asiatiques, chinois et indiens en tête. Pour les défenseurs des droits civiques, cette nouvelle vague de contrôle numérique marque une dérive inquiétante de la liberté d’expression.

À suivre