L’ancien ministre de la Justice et de la Sécurité publique, Me Camille Leblanc, rappelle au Premier ministre de facto, Dr Garry Conille, que l’arsenal juridique haïtien dispose d’instruments légaux pouvant punir les ennemis de la République qui œuvrent à l’institutionnalisation de la corruption.
Ancien ministre de la Justice et de la Sécurité publique, Me Camille Leblanc, figure parmi les rares voix à qualifier d’irresponsable la déclaration du Premier ministre, Dr Garry Conille, dénonçant « les ennemis de la République » et ceux qui prennent le pays en otage. L’avocat livre une analyse sans détour sur les bandits et les corrompus évoqués par le Dr Garry Conille, qui s’engagent dans une entreprise vile visant la déstabilisation du pays.
L’ancien ministre Leblanc rappelle au chef du gouvernement de transition qu’il ne peut plus se contenter d’être spectateur de la situation en Haïti. En acceptant de quitter son poste à l’UNICEF pour diriger l’équipe gouvernementale en Haïti, le Dr Garry Conille ferait mieux de passer à l’action en activant les instruments légaux pour neutraliser les ennemis de la République. Dans le cas contraire, le gynécologue ferait mieux de se taire et de composer avec les secteurs qu’il dénonce.
Dans un autre registre, l’ancien ministre de René Préval juge irrationnelle la possibilité que l’échéance du 7 février 2026 soit respectée. Sur les ondes de Radio Kiskeya ce samedi, Me Camille Leblanc déplore que le pouvoir de transition ne dispose d’aucune feuille de route dessinant les contours et les objectifs fixés. Le Conseil présidentiel de transition (CPT) et la Primature dirigée par le Dr Garry Conille n’ont jusqu’ici pas publié le document politique cadre de la gouvernance, critique Me Camille Leblanc.
Herve Noël
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