Conseil de Sécurité sur Haïti | Russie : Les Casques Bleus n’ont pas vocation à sauver un État défaillant plongé dans un conflit interne

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Un débat international sur l’avenir de la Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité (MMAS). Les Casques Bleus : Maintenir la Paix, Pas Combattre la Criminalité Urbaine, selon Dmitry Polyanskiy

Face à l’aggravation de la violence en Haïti, les États-Unis ont proposé mercredi de transformer la Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité (MMAS) en une mission de maintien de la paix des Nations Unies. Cette initiative viserait à renforcer les capacités logistiques, financières et opérationnelles de la mission en s’appuyant sur les structures onusiennes.

Dorothy Shea, ambassadrice adjointe des États-Unis, a souligné l’importance de cette transformation : « Elle permettrait à la mission de bénéficier des ressources indispensables pour répondre efficacement aux défis sécuritaires en Haïti. »

Cependant, la proposition américaine se heurte à l’opposition de la Russie et de la Chine, deux membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU. Ces pays expriment des réserves quant à une implication accrue des Nations Unies dans la gestion de la crise haïtienne.

Le rôle des casques bleus est de « maintenir la paix et non de lutter contre la criminalité dans les zones urbaines ou de sauver un État défaillant qui a été plongé dans un conflit interne », a déclaré l’ambassadeur adjoint de Russie, Dmitry Polyanskiy.

Andrés Efrén Montalvo Sosa, ambassadeur adjoint de l’Équateur, a quant à lui soutenu l’initiative, affirmant : « Nous exhortons les membres du Conseil de sécurité à ne pas tourner le dos à Haïti. »

Un projet de résolution, porté conjointement par les États-Unis et l’Équateur, demande au Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, de soumettre dans un délai de 45 jours des recommandations détaillées sur la transformation de la MMAS, incluant les besoins en personnel, les structures opérationnelles et les objectifs à atteindre.

Le débat survient alors qu’Haïti est plongé dans une crise humanitaire sans précédent. Les violences des gangs armés, qui contrôlent une grande partie de Port-au-Prince, ont entraîné des milliers de morts et de déplacés depuis le début de l’année.

À suivre