État d’urgence sécuritaire décrété sur Miragoane, le commissaire Muscadin dénonce la dernière folie de l’Exécutif

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Le chef de la poursuite de la juridiction de Miragoane, Jean Ernest Muscadin, continue de vanter sa stratégie extrême visant à décourager les bandits d’envahir les Nippes, sous peine d’être exécutés. Il rejette toute initiative du pouvoir de transition de transformer son département en un «territoire perdu», en décrétant l’ État d’urgence sécuritaire.

La solution à la crise sécuritaire dépend d’une volonté politique de l’État, persiste et signe le chef du Parquet près le Tribunal de Première instance de Miragoane. Sur les ondes de Radio Flamax, le weekend écoulé Jean Ernest Muscadin dénonce la dernière folie d’un pouvoir de transition qui cherche à livrer les Nippes aux gangs. De l’avis du magistrat, c’est une déraison de placer les Nippes sur la liste des «territoires perdus» et y décréter l’État d’urgence sécuritaire.

Pour le parquetier, des mesures fortes et radicales peuvent juguler l’insécurité et ramener la paix dans les zones de non-droit. Le commissaire du gouvernement Jean Ernest Muscadin plaide en faveur de l’élimination des quartiers de Village-de-Dieu et de Grand-Ravine, considérés les véritables défis sécuritaires de la zone métropolitaine de Port-au-Prince qui impacte le Grand Sud. Il  encourage un mitraillage de la population des quartiers occupés par les groupes armés, sans épargner les innocents.

La position de Jean Ernest Muscadin, reproché pour ses méthodes d’exécution sommaire, demeure sans équivoque. La destruction des villes de Sodome et Gomorrhe est vue comme modèle comparable à la réalité de plusieurs communes d’Haïti dont il faut inévitablement éliminer les foyers de gangs sans envisager les dommages collatéraux.

Aux organisations de défense des droits humains, le chef de la juridiction de Miragoane met en garde contre toute politique de promotion en faveur des gangs. Il dénonce une approche de partialité qui vise à légitimer les exactions des gangs au détriment des opérations policières.

Hervé Noël

vevenoel@gmail.com

À suivre