Le Kremlin a déclaré jeudi attendre une réponse officielle de Kyiv à sa proposition de relancer les négociations de paix à Istanbul lundi prochain. Mais l’Ukraine, méfiante, exige de connaître à l’avance le contenu du mémorandum russe, soupçonné de contenir des ultimatums inacceptables.
« Aucune réponse n’a encore été reçue », a affirmé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, lors de son point presse quotidien. Kyiv, sans rejeter l’invitation, réclame des garanties sur les intentions réelles de Moscou.
« Qu’ils envoient leur document s’ils sont sérieux », a répliqué Gueorguiï Tykhiï, porte-parole du ministère ukrainien des Affaires étrangères, dénonçant un possible coup de communication russe destiné à ralentir le processus.
Les précédents pourparlers, le 16 mai, n’avaient abouti qu’à un échange massif de prisonniers. La Russie réclame toujours que l’Ukraine renonce à l’OTAN et cède cinq régions annexées, ce que Kyiv juge inacceptable.
Sur le terrain, les combats continuent. Sept civils ont été tués par des frappes russes ces dernières 24 heures. Pendant ce temps, Moscou affirme avoir conquis trois localités dans l’est et le nord-est de l’Ukraine.
Malgré les appels à la paix d’Ankara et de Washington, les positions restent éloignées et la guerre se poursuit, toujours aussi meurtrière.