Haïti – FLASH : Aggravation de l’insécurité alimentaire des ménages dans la zone métropolitaine

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Haïti – FLASH : Aggravation de l’insécurité alimentaire des ménages dans la zone métropolitaine
16/12/2024 08:09:17

Haïti - FLASH : Aggravation de l'insécurité alimentaire des ménages dans la zone métropolitaine

Dans une étude publiée vendredi 13 décembre 2024, le Programme alimentaire mondial (PAM) constate que l’aggravation de l’insécurité alimentaire parmi les ménages de la zone métropolitaine ayant une mauvaise consommation alimentaire est passée de 28% à 33%. Il s’agit d’une augmentation de 5 points de pourcentage en 2 semaines après les événements sécuritaires de la mi-novembre.

Selon le PAM, les communes les plus touchées restent Pétion-ville, Delmas et Port-au-Prince. Dans ce climat d’insécurité et de faim, l’agence onusienne fait état d’une augmentation de 7 points de pourcentage des ménages ayant connu la faim modérée ou sévère, atteignant 84% sur l’ensemble du territoire national.

Rappelons que les données de novembre de l’IPC sur la sécurité alimentaire ont montré qu’un Haïtien sur deux n’avait pas assez à manger, que deux millions de personnes étaient confrontées à des niveaux de faim d’urgence et que jusqu’à 6 000 personnes déplacées internes connaissaient des niveaux de faim catastrophiques (Phase IPC). 5, famine).

La dégradation de la situation alimentaire est encore plus significative pour 80% des personnes déplacées internes qui font face à de multiples privations dans les abris.

Une analyse de la consommation alimentaire et des stratégies d’adaptation de ces derniers révèle que près de 60% des déplacés ont une mauvaise consommation alimentaire (22 points de pourcentage de plus que la moyenne de la zone métropolitaine de 33%). Ce chiffre alarmant met en évidence l’insécurité alimentaire accrue des personnes déplacées internes au sein d’une population déjà fragile.

Dans ces conditions, plus de 80 % des personnes déplacées recourent à des stratégies de survie de crise ou d’urgence. Ces stratégies se manifestent par l’adoption de comportements alimentaires précaires tels que la consommation d’aliments moins chers ou de moindre qualité, le recours au crédit alimentaire, la réduction des portions et de la fréquence des repas, ainsi que la priorisation de la consommation des enfants par rapport à celle des adultes. .

Selon le PAM, cette dégradation alimentaire est due à la violence des groupes armés, qui affecte les moyens de subsistance des plus vulnérables. Facteur aggravant, la crise a provoqué une « hausse significative des prix » pour la plupart des produits dans la zone métropolitaine, avec des impacts particulièrement ressentis dans les communes de Pétion-ville, Tabarre et Delmas.

HL/HaïtiLibre

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