Haïti – FLASH : Plus de 100 bandits tués en 3 jours…
23/11/2024 10:22:53
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Au moins 108 membres de gangs ont été tués en Haïti en trois jours, rapporte le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), un chiffre qui constitue le dernier bilan de la récente recrudescence des violences en Haïti, où des bandes armées ont multiplié les attaques et tenté mardi pour envahir l’un des quartiers huppés de la capitale, Pétion-Ville, https://www.haitilibre.com/article-43672-haiti-flash-tentative-de-prise-de-prise-de-petion-ville-au-moins-28-bandits-tues.html pour ensuite être repoussé par la police et les habitants armés de machettes…
Pierre Espérance, le directeur exécutif du RNDDH, a expliqué que dans bon nombre de cas, les policiers ont blessé mortellement les individus armés, puis la population a incendié les corps. Dans d’autres cas, ce sont les habitants eux-mêmes qui ont tué des bandits pour se protéger, exaspérés par ces gangs qui prennent de plus en plus le contrôle des quartiers.
Selon le RNDDH, parmi les 90 décès de mardi, 25 sont survenus dans le quartier Canapé Verte et 15 le long de l’autoroute panaméricaine à proximité de l’hôtel Oasis à Pétion-Ville. Jeudi, 6 autres membres présumés du gang ont été tués entre Delmas 57 et 59 et le quartier Christ-Roi.
“La justice est malade”, a déclaré Espérance. “Comment expliquer que depuis 2018, vous ayez tous ces massacres, tous ces viols, ces enlèvements et qu’il n’y ait pas de procédure judiciaire ? La justice s’est complètement effondrée (…)”
«Nous sommes dans l’anarchie totale», a déclaré cette semaine Wilner Morin, le nouveau Protecteur des citoyens. “Nous sommes dans une situation où (…) la population est tellement acculée au mur qu’elle a le sentiment de pouvoir se faire justice elle-même (…) C’est très grave.”
Connus sous le nom de mouvement « Bwa Kale », les actes de vigilance (autosatisfaction) perpétrés par des groupes non organisés d’Haïtiens et des groupes d’autodéfense sont en augmentation, a déclaré la Branche des droits de l’homme du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) dans un communiqué. Rapport de septembre 2024. Ces groupes opèrent souvent « avec le soutien ou l’approbation des policiers », indique le rapport.
Dans de tels incidents, les victimes sont mutilées à coups de machette, lapidées, décapitées, brûlées vives ou enterrées vivantes, indique le rapport, soulevant également des inquiétudes quant aux exécutions extrajudiciaires perpétrées par des membres de la police.
PI/HaïtiLibre