Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme a tiré la sonnette d’alarme vendredi face à la flambée de violence en Haïti, où au moins 2680 personnes ont été tuées entre janvier et mai 2025 dans des attaques menées par des gangs armés. Parmi les victimes figurent 54 enfants, selon un bilan partiel jugé vraisemblablement sous-estimé.
« Je suis horrifié par l’expansion des violences au-delà de Port-au-Prince », a déclaré Volker Türk, Haut-Commissaire, dénonçant un climat de terreur généralisé.
Le nombre de personnes blessées s’élève à 957, tandis que 316 enlèvements contre rançon ont été enregistrés. Le Haut-Commissariat note également une hausse inquiétante des violences sexuelles et du recrutement d’enfants par les gangs.
À la faiblesse des forces de l’ordre s’ajoute l’essor de groupes d’autodéfense, dont les représailles aggravent encore la crise. Le 20 mai, au moins 25 personnes ont été massacrées dans une église de Bas Artibonite, certaines à la machette, puis brûlées.
Dans la commune de Mirebalais, les gangs ont récemment attaqué des postes de police, libérant plus de 500 détenus. Ces violences croissantes menacent de déstabiliser toute la région, y compris la République dominicaine voisine, selon l’ONU.



