« Hush Money » | Trump fixé sur son sort vendredi, la Cour Suprême se prononce à 5 contre 4 sur la question

Share on facebook
Share on twitter
Share on linkedin
Share on email

La Cour suprême des États-Unis a décidé par une étroite majorité de 5 contre 4 que le président élu Donald Trump pourrait être condamné vendredi dans l’affaire des paiements dissimulés à New York. Cette décision intervient malgré la requête urgente de Trump pour retarder la procédure, ouvrant ainsi la voie à une audience juste avant son investiture prévue le 20 janvier pour un second mandat.

Les juges Clarence Thomas, Samuel Alito, Neil Gorsuch et Brett Kavanaugh, tous conservateurs, ont exprimé leur soutien à la demande de Trump, mais la majorité composée du juge en chef John Roberts, de la juge Amy Coney Barrett et des trois juges libéraux a décidé de ne pas accéder à sa requête.

Le juge Juan Merchan, qui a supervisé le procès de Trump, a fixé la date de l’audience de condamnation au vendredi matin, tout en précisant que l’ancien président ne ferait face ni à des sanctions pécuniaires ni à une peine d’emprisonnement. La Cour suprême, dans une déclaration brève, a estimé que certaines des préoccupations de Trump pourraient être traitées en appel et que l’impact de cette audience sur ses responsabilités était relativement limité, étant donné l’absence de peine prévue.

La demande de Trump devant la Cour suprême était exceptionnelle, car les juges interviennent rarement dans une affaire pénale d’un État avant l’épuisement des recours devant les juridictions locales. Son appel principal visant à annuler sa condamnation reste en attente, et le procureur du district de Manhattan, Alvin Bragg, a soutenu que la Cour suprême n’avait pas compétence pour examiner cette demande d’urgence.

Trump a été reconnu coupable en mai dernier de falsification de documents commerciaux en lien avec des paiements de 130 000 dollars à Stormy Daniels, une actrice de films pour adultes, via son avocat de l’époque, Michael Cohen. Ces paiements visaient à empêcher Daniels de révéler une supposée liaison avant les élections de 2016, allégation que Trump nie fermement.

Le président élu conteste sa condamnation en se basant sur une décision précédente de la Cour suprême, qui accorde une large immunité aux anciens présidents pour les actes officiels accomplis durant leur mandat. Il affirme que des éléments de son procès sont liés à des actions officielles, ce qui, selon la décision de la Cour, aurait dû empêcher leur inclusion dans les délibérations du jury. Le juge Merchan avait rejeté cet argument en décembre, estimant que les preuves présentées par le procureur de Manhattan ne concernaient pas la conduite officielle de Trump en tant que président.

Les avocats de Trump ont fait valoir que cette audience de condamnation risquait de perturber la transition présidentielle et de compromettre la sécurité nationale. Ils ont insisté sur la lourdeur et la pression unique qu’impose une défense pénale, surtout dans un contexte aussi sensible, à moins de deux semaines de la prise de fonctions.

De leur côté, les procureurs de New York ont minimisé ces préoccupations, affirmant que l’audience de condamnation ne prendrait probablement pas plus d’une heure et qu’elle pouvait être suivie virtuellement par Trump. Selon eux, il existe un intérêt public impératif à procéder à cette condamnation, d’autant plus que les obligations du président élu ne constituent pas un obstacle insurmontable à sa participation.

Trump a conclu en affirmant que l’affaire soulevait des questions de grande importance nationale et que permettre à l’audience de se tenir pourrait causer un préjudice irréparable à la structure constitutionnelle et aux intérêts du pays. Toutefois, la Cour suprême, en refusant de surseoir à l’audience, a maintenu l’ordre du juge Merchan, laissant peu de recours immédiats à Trump avant l’audience de vendredi matin.

source : CNN

À suivre