Les acteurs du Consensus national sur la criminalité (CMOC) ont condamné l’attaque perpétrée par des hommes armés à Cherry Tree Lane, Clarendon, dimanche, qui a fait huit morts et neuf blessés parmi les Jamaïcains, et en ont profité pour exhorter le gouvernement et l’opposition à adopter une approche unifiée de la lutte contre la criminalité.
Selon la CMOC, l’attaque de Cherry Tree Lane n’était « ni plus ni moins qu’un acte de terrorisme absolu ».
Le CMOC a déclaré que ses partenaires avaient pris note de la déclaration de l’autorité selon laquelle la culture des gangs du pays était responsable de ces événements tragiques et a indiqué que tous les Jamaïcains devaient s’engager à nouveau pour que des efforts courageux, coordonnés et concrets soient déployés afin de démanteler ces gangs, de saisir leurs actifs criminels et de les empêcher de reconstituer leurs rangs par le biais du recrutement.
Il a souligné que l’action des forces de sécurité du pays, fondée sur le renseignement et menée depuis un an et demi, a permis non seulement de réduire de près de 50 % le nombre de gangs opérant dans le pays (de plus de 380 à environ 185), mais aussi de diminuer le nombre de meurtres d’environ 16.
« Nous devons maintenant aller de l’avant avec diligence pour consolider ces progrès, et nous demandons instamment à tous les Jamaïcains de jouer leur rôle en aidant la police à traduire tous les éléments criminels en justice. Nous devrions partager tout ce que nous savons sur les gangs criminels et leurs chefs, alors que nous nous efforçons d’éliminer ces actes odieux de terrorisme intérieur. C’est une obligation et nous devrions nous engager à apporter une paix durable à nos communautés », a déclaré le CMOC.
Les parties prenantes ont également souligné les commentaires récents du Premier ministre Andrew Holness sur l’introduction imminente d’une proposition de loi sur les mesures de sécurité renforcées (Enhanced Security Measures Act – ESMA) pour examen par le Parlement.
Elles se sont déclarées encouragées par cette déclaration et attendent avec impatience la présentation du projet de loi, car elles ont déjà indiqué qu’elles soutenaient certains principes et approches susceptibles d’être pris en compte dans cette nouvelle législation.
Les parties prenantes du CMOC ont indiqué qu’en juillet de cette année, elles ont demandé au gouvernement et à l’opposition de revoir, modifier et signer les recommandations du Consensus 2024 afin de poursuivre la détermination bipartisane à débarrasser durablement le pays du fléau de la criminalité et de la violence.
« Toutes les parties prenantes sont maintenant impatientes de conclure ces consultations dans les plus brefs délais », a déclaré le CMOC, qui est un organisme indépendant réunissant des parties prenantes non partisanes du secteur privé, de la société civile, du monde universitaire et de la direction politique.
Il offre une vue d’ensemble indépendante de l’efficacité et de l’efficience des programmes adoptés dans le cadre du processus de consensus national et tient le public informé des progrès réalisés en matière de réduction de la criminalité, de la violence et de la corruption en Jamaïque.