Une haute cour du Kenya a condamné l’inspecteur général de la police par intérim, Gilbert Masengeli, à six mois de prison pour outrage.
Le juge Lawrence Mugambi, dans son ordonnance rendue vendredi, a ordonné à M. Masengeli de se rendre au commissaire général des prisons pour purger sa peine dans un délai de sept jours.
Si le chef de la police ne se rendait pas, le juge a ordonné au secrétaire du cabinet de l’intérieur, Kithure Kindiki, de veiller à l’incarcération de M. Masengeli.
Le juge a déclaré : « M. Gilbert Masengeli est condamné à une peine de six mois d’emprisonnement, et il lui est ordonné de se présenter au commissaire des prisons kenyanes pour s’assurer qu’il est placé dans un établissement pénitentiaire pour commencer à purger sa peine.
« Le tribunal estime néanmoins qu’il est souhaitable d’imposer cette peine en tant qu’ordonnance coercitive plutôt que punitive. M. Masengeli peut se soustraire à l’exécution de cette peine et, à cet égard, suspendre cette condamnation pendant sept jours seulement.
Cette condamnation fait suite au refus de M. Masengeli d’honorer six citations consécutives à comparaître devant le tribunal pour expliquer où se trouvent deux frères, Jamil et Aslam Longton, ainsi qu’un militant, Bob Njagi, qui ont été enlevés en août à Kitengela.
Décrivant la désobéissance délibérée de M. Masengeli aux ordres de la cour dans sa décision précédente comme « un affront direct à l’État de droit », le juge a insisté sur le fait que « ceux qui défient les ordres de la cour doivent être tenus pour responsables, et le fait de ne pas se présenter à la cour équivaut à un outrage direct ».
Avant la condamnation, le chef de la police par intérim avait déposé une requête demandant à la Cour de fixer sa condamnation à une date ultérieure, affirmant qu’il était occupé par des questions cruciales de sécurité nationale, qui, selon lui, étaient primordiales et nécessitaient son attention immédiate.