

L’athlète afghane de taekwondo dans la catégorie féminine des -57 kg et boursière du CIO pour les athlètes réfugiés, Marzieh Hamidi, participe à une séance d’entraînement à l’INSEP (Institut national du sport, de l’expertise et de la performance), un centre de formation olympique et paralympique à Paris, le 29 juin 2023. (Photo de JOEL SAGET / AFP)
Le parquet de Paris a déclaré lundi qu’il enquêtait sur des menaces en ligne contre la combattante de taekwondo afghane Marzieh Hamidi, qui s’est enfuie en France en 2021 après la prise du pouvoir par les talibans à Kaboul.
Hamidi a été victime de « cyber-harcèlement, notamment de mort, de viol et d’autres menaces via les réseaux sociaux », ont déclaré les procureurs.
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Ils ont ajouté qu’une unité spécialisée dans la lutte contre la haine en ligne menait une enquête.
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« Je veux que les terroristes qui me menacent de mort soient identifiés et jugés par un tribunal, afin que je puisse vivre librement, sans peur et en toute sécurité », a déclaré Hamidi dans un communiqué envoyé à l’AFP.
L’artiste martiale « a été placée sous protection policière pour une durée indéterminée », ont indiqué ses avocates Ines Davau, ajoutant que « nous espérons que les auteurs des menaces seront rapidement identifiés ».
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Hamadi n’a pas réussi à se qualifier pour les Jeux olympiques de Paris 2024 dans sa catégorie des moins de 57 kilos (126 livres).
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Mais elle est sous le feu des projecteurs médiatiques en France pour avoir « parlé publiquement des droits des femmes et du régime taliban », selon sa plainte pénale du 3 septembre, consultée par l’AFP.
Le document indique que la vague actuelle de menaces fait suite à sa dénonciation sur les réseaux sociaux d’une loi talibane du mois d’août interdisant aux femmes d’être entendues en public.
Hamidi a réitéré son opposition à la loi dans une interview à la presse et a lancé le hashtag sur les réseaux sociaux #letusexist.
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Dès l’après-midi du 1er septembre, « une immense vague de haine s’est abattue sur elle… son numéro de téléphone afghan Whatsapp a été partagé et elle a reçu des centaines d’appels et des milliers de messages en l’espace de quelques heures seulement », peut-on lire dans la plainte.
La plainte pénale de Hamidi précise les délits de partage d’informations privées, d’appels téléphoniques malveillants, de menaces de mort ou de viol, de harcèlement en ligne et de harcèlement sexuel en ligne.
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