La piste la plus courte du monde ne mesure que 1 312 pieds de long, les pilotes difficiles ont donc besoin d’une formation spéciale | Monde | Nouvelles

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Juancho E. Yrausquín Aéroportsituée sur Saba, une petite île des Caraïbes néerlandaises, a la particularité d’avoir la piste d’atterrissage commerciale la plus courte du monde, mesurant seulement 1 312 pieds (400 mètres) de longueur.

Cette piste particulièrement courte ne peut accueillir que de petits avions régionaux à hélices, tels que ceux exploités par Winair, qui relient Saba aux îles voisines comme Saint-Martin.

L’emplacement de l’aéroport est à la fois magnifique et stimulant. Trois côtés de la piste se terminent brusquement par des falaises qui plongent dans la mer, tandis que le quatrième côté est bordé de collines abruptes.

Ce décor dramatique nécessite un pilotage précis et ne convient pas aux avions plus gros.

Les opérations de l’aéroport ont commencé au milieu des années 1960, grâce au soutien politique, notamment celui de Juancho Yrausquin, ministre des Finances des Antilles néerlandaises, en l’honneur duquel l’aéroport doit son nom.

Malgré ses limites, l’aéroport joue un rôle crucial en reliant Saba au reste des Caraïbes et en soutenant sa petite communauté.

Les vols vers l’aéroport Juancho E. Yrausquin de Saba au départ de Sint Maarten sont courts et ne durent qu’environ 15 minutes.

Ces vols utilisent les avions DHC-6 Twin Otter de Havilland Canada, spécialement conçus pour les opérations de décollage et d’atterrissage courts (STOL).

Cette conception leur permet d’opérer efficacement dans des conditions difficiles, telles que la piste exceptionnellement courte de Saba. L’avion peut décoller et atterrir dans des espaces restreints et s’arrêter rapidement, qualités cruciales lors de l’atterrissage sur une piste bordée de falaises et de terrains élevés.

Compte tenu de la complexité du vol vers Saba, seul un groupe d’élite de pilotes ayant suivi une formation spécialisée est qualifié pour effectuer ces vols, rapporte CNN.

Les conditions difficiles nécessitent des compétences de vol précises, ce qui en fait une route aérienne rare et exigeante. Actuellement, Winair, basée à Sint Maarten, est la seule compagnie aérienne à proposer des services réguliers vers Saba, assurant ainsi sa connexion vitale avec la région au sens large.

L’histoire de l’aéroport Juancho E. Yrausquin remonte à 1959, lorsque le pionnier de l’aviation Rémy de Haenen a effectué le tout premier vol vers le site qui deviendra plus tard l’aéroport. Il a posé son avion sur une zone rudimentaire dégagée qui avait été choisie pour la future piste. Cet événement historique a été témoin d’une grande partie de la population de Saba, marquant un moment charnière dans la connectivité et le développement de l’île.

En 1998, l’aéroport a été confronté à d’importants dégâts lorsque l’ouragan Georges a détruit son aérogare. Pour soutenir le redressement de l’île et maintenir la liaison aérienne vitale, le gouvernement néerlandais a financé la construction d’un nouveau terminal.

Cette installation moderne a ensuite été dédiée à Rémy de Haenen, honorant son rôle de pionnier dans l’introduction de l’aviation à Saba et contribuant à la création de l’aéroport qui porte aujourd’hui son héritage.

À suivre