L’administration Trump utilise la violence généralisée des gangs en Haïti, ainsi que la récente décision du Département d’État de désigner plusieurs des groupes armés les plus puissants du pays comme « terroristes étrangers », pour justifier la fin des protections temporaires contre l’expulsion de centaines de milliers d’Haïtiens vivant et travaillant aux États-Unis. Vendredi, un porte-parole du Département de la Sécurité intérieure a justifié cette décision en affirmant que « la situation environnementale en Haïti s’est suffisamment améliorée pour que les citoyens haïtiens puissent rentrer chez eux en toute sécurité ». Mais dans des documents du Federal Register qui seront publiés mardi, la secrétaire à la Sécurité intérieure, Kristi Noem, souligne la « violence généralisée des gangs », l’anarchie et l’absence d’un gouvernement fonctionnel dans l’argumentation de l’agence pour mettre fin au TPS pour les Haïtiens – les mêmes raisons pour lesquelles l’administration Biden a accordé les protections contre l’expulsion. Dans la lettre officielle de décision mettant fin au TPS, l’administration Trump n’évalue pas si le pays est suffisamment sûr pour permettre le retour des Haïtiens. Au lieu de cela, le DHS cite plusieurs rapports sur la détérioration des conditions de vie en Haïti, décrivant la réalité à laquelle sont confrontés les Haïtiens, vivant dans une capitale surpeuplée et largement contrôlée par les gangs. Le TPS est une désignation accordée aux pays où la situation est si dangereuse que leurs ressortissants aux États-Unis ne peuvent pas y retourner.
Source: Miami Herald