Le Pen et le parti d’extrême droite français jugés pour abus présumé de fonds européens | Nouvelles des tribunaux

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Cette affaire de longue date menace de faire échouer toute candidature de Le Pen à la présidence en 2027.

La dirigeante d’extrême droite française Marine Le Pen – candidate à la présidentielle lors des trois dernières élections – et les membres de son parti le Rassemblement national (RN) sont jugés pour des allégations d’abus de fonds de l’Union européenne.

Le procès de neuf semaines, qui doit s’ouvrir lundi matin, sera surveillé de près par les rivaux politiques de Le Pen, car une condamnation pourrait anéantir ses chances de se présenter à nouveau à la présidence en 2027.

Les allégations visent 26 prévenus du RN, dont le père du leader et fondateur du parti Jean-Marie Le Pen.

Des responsables et employés du parti, d’anciens législateurs et assistants parlementaires sont accusés d’avoir utilisé l’argent alloué pour couvrir les coûts des fonctions au Parlement européen pour rémunérer le personnel qui travaillait pour le RN.

Les procureurs affirment que le RN a déclaré que les fonds avaient été utilisés pour payer les « assistants parlementaires » des députés européens (eurodéputés) entre 2004 et 2016, mais qu’en réalité, les employés travaillaient exclusivement dans d’autres fonctions pour le parti.

De nombreux assistants étaient incapables de décrire leur travail quotidien et certains n’ont jamais rencontré leur supposé chef de député européen ni mis les pieds dans le bâtiment du Parlement, a indiqué le parquet.

Un garde du corps, une secrétaire, le directeur de cabinet de Le Pen et un graphiste auraient tous été embauchés sous de faux prétextes.

Le Pen a toujours nié ces allégations, signalées pour la première fois en 2015, et affirme que cette affaire est politiquement motivée.

L’affaire porterait sur une somme de près de 7,8 millions de dollars. Le Pen a remboursé 330 000 euros (368 400 dollars) au Parlement européen l’année dernière, mais son parti a souligné qu’il ne s’agissait pas d’un aveu de mauvaise conduite.

S’ils sont reconnus coupables, Le Pen et ses coaccusés risquent chacun jusqu’à 10 ans de prison et des amendes pouvant atteindre 1 million d’euros (1,1 million de dollars).

D’autres sanctions, notamment la perte des droits civiques ou l’inéligibilité à se présenter aux élections, pourraient également être imposées, un scénario qui pourrait empêcher Le Pen de se présenter une quatrième fois à la présidence française en 2027.

À suivre