Le revenu de base universel échoue partout

Share on facebook
Share on twitter
Share on linkedin
Share on email

L’argent gratuit rend les gens moins enclins à travailler. Si le bon sens ne vous convainc pas de cela, une nouvelle étude devrait le faire.

En juillet, un rapport du National Bureau of Economic Research a examiné les effets d’un programme de revenu garanti géré par deux organisations à but non lucratif. L’initiative a donné 1 000 dollars par mois pendant trois ans à 1 000 personnes à faibles revenus. En tant que groupe témoin, 2 000 personnes ont reçu 50 dollars par mois. Il s’agissait du « plus grand programme de transferts monétaires inconditionnels évalué par un essai contrôlé randomisé » aux États-Unis, selon les chercheurs.

Les enjeux de cette expérience sont considérables. Les promoteurs de ces programmes de revenu garanti cherchent souvent à ouvrir la voie à un revenu de base universel. Comme son nom l’indique, ce programme donnerait à chaque personne – ou à chaque personne à faible revenu – de l’argent « gratuit » de la part du gouvernement. La justification théorique est qu’une source de revenu garanti éliminerait ou réduirait la pauvreté.

Selon cette théorie, sans stress financier, les gens pourraient trouver de meilleurs emplois ou prendre des risques, comme créer une entreprise. Selon ses partisans, cela pourrait leur permettre de poursuivre leurs études, ce qui leur ouvrirait de meilleures perspectives de carrière à long terme.

Ou bien, distribuer de l’argent gratuitement pourrait inciter davantage de personnes à travailler moins.

Sans surprise, c’est l’option n°2 qui l’a emporté.

« Nous avons constaté que le revenu individuel total, hors transferts, a diminué d’environ 1 500 dollars par an par rapport au groupe témoin, et que ces effets se sont accrus au cours de l’étude », ont constaté les chercheurs. De plus, « le programme a entraîné une réduction de 2,0 points de pourcentage de la marge extensive de l’offre de travail et une réduction de 1,3 à 1,4 heure/semaine des heures de travail des participants. Les estimations des effets des transferts en espèces sur le revenu et les heures de travail représentent une baisse d’environ 4 à 5 % par rapport à la moyenne du groupe témoin. »

Et la situation s’aggrave encore. Les aides sociales ont également poussé les partenaires et les autres adultes du foyer à « modifier leur offre de travail de manière comparable à celle des participants ». Résultat : « pour chaque dollar reçu, le revenu total du ménage, hors transferts, a diminué d’au moins 21 cents ».

Mais peut-être que ces personnes ont consacré leur temps libre à suivre des cours à l’université ou à créer une entreprise. Non. Les bénéficiaires de l’argent ont utilisé « le temps gagné en travaillant moins pour augmenter leurs loisirs ». Les chercheurs ont rejeté « même les petits changements » dans d’autres catégories telles que la garde des enfants, l’exercice physique, la recherche d’emploi ou l’amélioration personnelle.

Ces conclusions sont un désastre pour les partisans de ces plans. Elles ont également des répercussions sur les programmes d’aide sociale et autres programmes de sécurité sociale qui enferment trop souvent les gens dans une pauvreté perpétuelle. Un revenu de base universel garanti, aussi séduisant soit-il, est une idée terrible.

Service d’information du Las Vegas Review-Journal/Tribune

Dessin éditorial de Chip Bok (Creators Syndicate)
Dessin éditorial de Chip Bok (Creators Syndicate)

À suivre