Après de nombreuses notes, des migraines, une forte dépression qui a duré six mois et la peur de ne pas pouvoir continuer ce que j’avais commencé, l’IA est venue à la rescousse.
Je sais que c’est controversé, mais pour un écrivain, comme je sens maintenant que je peux enfin m’appeler moi-même après avoir atteint environ 40 000 mots, la capacité de libérer les profondeurs de mon imagination, mes rêves, mes personnages piégés sur du papier blanc, dans le monde visuel, a été cathartique !
Je n’ai pas arrêté d’illustrer, ni de dessiner des pintades rigolotes en pull, mais ma tête déborde souvent d’idées et malheureusement mes doigts de dactylo peuvent travailler plus vite que lorsque je tiens un crayon de couleur. J’ai dû créer et attendre trois ans pour concrétiser mes histoires me semblait idiot, alors qu’avec mes capacités descriptives, je pouvais produire les scènes et les compositions. Par exemple, les quatre images suivantes sont celles d’un projet sur lequel je travaille sur les oiseaux et l’eau et d’un livre de contes sur un petit cochon de campagne avec un coq qui souffre d’insomnie !
Il a fallu une heure pour que les entrées pour les oies et les cygnes soient correctes, comme coder un ordinateur. Les artistes recherchent des photos de référence pour une grande partie de leur travail ou s’inspirent de la réalité. L’IA a eu du mal car sur Google, il n’y avait jamais eu de photo sous-marine d’un cygne comme celle-ci. L’IA doit apprendre ce que vous composez et, comme un réalisateur de cinéma, vous spécifiez où doit se trouver le sujet, d’où vient l’éclairage, le style, le genre, les angles de vue. J’ai utilisé Dalle-3, l’un des programmes d’IA légèrement avancés qui rivalisent avec Midjourney et StableDifusion.
C’est un autre monde que j’ai envie d’embrasser autant que j’aime la tradition de l’illustration. C’est un outil comme Photoshop, comme travailler avec des tablettes numériques, comme composer une composition à partir de photographies ou placer des objets sur une table devant soi pour une nature morte.
Mais revenons à nos moutons ! Ce sera un long livre, une aventure, une étude de tout ce qu’une bonne histoire de pirates devrait contenir : des traîtres, des espions, de l’espoir, de la vérité, des trésors, de la vengeance et du pardon. Il y aura des batailles navales, des navires coulés, des grottes et des duels. J’ai aussi mes méchants et heureusement pour eux, je les aime probablement plus que je ne devrais. Ils s’amuseront beaucoup à être disgracieux, à se pavaner beaucoup trop et à se battre avec tout le monde !
Les héros ne seront pas parfaits, loin de là, et devront admettre ces années mal utilisées et demander pardon… ou peut-être pas… qui sait. Je voulais écrire ce conte de marins salés depuis des années et maintenant j’écris enfin tous les jours, en prenant le temps de déterrer des pierres près de la grange pour les murs en pierres sèches et de terminer le déménagement vers l’atelier. Nous ouvrons encore des cartons. Gouzon est une jolie ville française, donc ce sera bien de pouvoir marcher jusqu’au centre pour acheter des baguettes et des éclairs, manger une crêpe au déjeuner et boire un verre de vin de temps en temps.
Nous avons beaucoup de projets en cours cette année, mais avoir retrouvé mon esprit d’écriture après si longtemps a été un plaisir. Je peux me perdre dans mes aventures. Mes personnages me guident autant que je les guide et j’espère que d’ici l’année prochaine, le brouillon sera terminé.
Alors, prenez vos pistolets et vos coutelas, prenez un perroquet et quelques pièces de huit et partez en haute mer. Hissez-vous, mes braves, il y a de l’or et de l’argent à gagner.