L’UE est déterminée à intensifier les efforts pour lutter contre l’immigration illégale, car il a été révélé que « moins de 20 pour cent des ordres d’expulsion sont suivis ».
Commission européenne La présidente Ursula von der Leyen dit maintenant que l’UE devrait envisager des « centres de retour » dans les pays tiers pour accélérer les expulsions des immigrés sans papiers.
Ces projets rappellent beaucoup l’objectif du précédent gouvernement conservateur du Royaume-Uni d’envoyer les demandeurs d’asile au Rwanda pour y être traités.
Von der Leyen a fait ces commentaires dans une lettre aux capitales avant le sommet des dirigeants européens sur la migration plus tard cette semaine à Bruxelles.
Elle a déclaré que l’UE n’est pas efficace pour expulser les personnes qui arrivent illégalement, puisque seulement environ un citoyen non européen sur cinq sommé de partir l’a fait.
Désormais, dit-elle, une nouvelle législation facilitera l’expulsion des migrants irréguliers.
La lettre indique que “la Commission présentera une nouvelle proposition législative” avec “des obligations claires de coopération pour les personnes renvoyées” et le désir de “rationaliser efficacement le processus de retour”.
Le président de la Commission répond à la demande de plusieurs États membres de l’UE.
Elle a ajouté : « Nous avons besoin d’un nouveau cadre législatif pour renforcer notre capacité d’action. »
“Nous devons instaurer un niveau d’harmonisation et de confiance qui garantira que les migrants, soumis à une décision de retour dans un pays, ne puissent pas utiliser les failles du système pour éviter ce retour ailleurs”, a expliqué Mme von der Leyen.
Bruxelles propose de faciliter l’expulsion des personnes en situation irrégulière en instaurant une reconnaissance mutuelle des décisions prises par un Etat membre ou un autre.
Elle a déclaré que « l’alignement de la politique des visas » s’est avéré être un outil important pour gérer les mouvements irréguliers vers l’UE, citant le Bangladesh et le Ghana comme exemples.
Le président de la Commission a également suggéré de développer des relations « stratégiques » avec les pays d’origine et de transfert, comme cela a déjà été fait avec la Libye et la Tunisie. L’UE a déjà signé des accords avec ces pays censés ralentir le départ des migrants vers l’UE depuis leur territoire, voire les rapatrier vers leur pays d’origine.
Ses commentaires interviennent une semaine seulement après que la commissaire européenne aux Affaires intérieures, Ylva Johansson, a déclaré qu’aucun projet d’utilisation de centres d’expulsion n’avait été élaboré.
En 2022, Mme Johansson a critiqué le gouvernement britannique alors conservateur pour son projet d’envoyer des demandeurs d’asile au Rwanda.
Elle avait déclaré à l’époque : « Envoyer les demandeurs d’asile à plus de 6 000 kilomètres et externaliser les procédures d’asile n’est pas une politique migratoire humaine et digne. »