La commune de Cabaret, déjà meurtrie par une instabilité chronique, a de nouveau été plongée dans l’horreur. Depuis le carnage perpétré dans la matinée du jeudi 11 septembre par des hommes lourdement armés, la spirale de la violence ne cesse de s’intensifier, semant la mort et la désolation au sein de la population civile.
Selon des sources locales concordantes, plus de 40 personnes ont été froidement assassinées lors d’une attaque, survenue à Laboderie, une localité de la première section communale de Cabaret et de la plaine du Cul-de-Sac. L’horreur ne s’est pas arrêtée là. Ce dimanche 14 septembre, de nouveaux actes de barbarie ont été signalés. Le groupe armé dénommé “Viv Ansanm”, qualifié de terroriste par plusieurs observateurs, aurait décapité au moins 10 chauffeurs de moto-taxi, dans un acte d’une cruauté indicible.
Ces exécutions sommaires, visant des travailleurs civils identifiés localement, ont plongé la communauté dans un état de choc profond.
Les témoignages recueillis sur place décrivent une atmosphère de terreur généralisée, dans laquelle les habitants de Cabaret et des zones avoisinantes vivent cloîtrés, abandonnés à eux-mêmes, pris en otage par une violence aveugle. Les autorités locales, visiblement dépassées par l’ampleur des événements, peinent à garantir la sécurité de la population.
Face à cette nouvelle flambée de violence, l’Ambassade des États-Unis en Haïti a fermement condamné ce qu’elle qualifie de “violent incident”, appelant à une mobilisation urgente de la communauté internationale pour restaurer l’ordre et protéger les civils.
Plusieurs organisations de défense des droits humains, tant nationales qu’internationales, ont également réagi avec indignation, dénonçant une situation de non-droit et une absence totale de réponse de l’État haïtien face à la montée en puissance des gangs armés.
Les massacres de Cabaret, loin d’être isolés, s’inscrivent dans une dynamique de violences systémiques qui gangrènent la région métropolitaine de Port-au-Prince depuis plusieurs années. Mais les exactions récentes, par leur ampleur et leur cruauté, marquent un tournant alarmant.
Alors que la population endeuillée réclame justice et protection, les regards se tournent vers les autorités nationales et la communauté internationale, dont l’inaction prolongée risque d’être interprétée comme une complicité silencieuse.