Télécommunications en Haïti entre frustrations et attentes non comblées

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Alors que l’année 2025 débute, le secteur des télécommunications en Haïti continue de susciter de vives critiques. Une nouvelle panne généralisée de la Digicel a paralysé les communications dès les premiers jours de janvier, mettant en lumière une fois de plus les failles d’un service pourtant essentiel. Si la NATCOM, son principal concurrent, offre des tarifs plus compétitifs et un réseau légèrement plus stable, elle n’est pas exempte de reproches, laissant les consommateurs haïtiens dans une impasse.

Depuis l’année dernière, la Digicel, pourtant leader des télécommunications en Haïti, accumule les défaillances. Les pannes répétées, parfois étendues à l’ensemble du territoire, alimentent un profond mécontentement parmi les usagers. Le mardi 14 janvier 2025, une interruption majeure a une fois de plus coupé les appels et l’accès à internet mobile, rendant les communications impossibles dans de nombreuses régions.

« On nous facture des sommes astronomiques, mais la qualité du service est en chute libre », déplore un client sur les réseaux sociaux, où les plaintes s’accumulent. Malgré les nombreuses déclarations de l’entreprise promettant des améliorations, les résultats se font attendre.

Face aux difficultés de la Digicel, certains se tournent vers la NATCOM, attirés par des prix plus accessibles et une stabilité de réseau souvent perçue comme supérieure. Pourtant, cette option ne satisfait pas pleinement les attentes. « Les tarifs sont plus bas, mais la couverture reste inégale, notamment dans les zones rurales où l’accès au réseau est souvent problématique », explique un utilisateur.

Ainsi, même si la NATCOM bénéficie d’une meilleure image sur certains aspects, elle ne parvient pas à s’imposer comme une solution idéale. Les deux opérateurs, bien qu’essentiels au quotidien des Haïtiens, semblent incapables de répondre efficacement aux exigences croissantes de leurs clients.

Malgré la concurrence entre les deux principales compagnies, les usagers continuent de souffrir des mêmes lacunes : pannes fréquentes, tarifs élevés et services insuffisants. Cette situation souligne les limites d’un secteur qui peine à se moderniser, alors même que la connectivité devient un besoin fondamental pour la population.

Pour que la situation évolue, il faudra bien plus que des excuses ou des interventions ponctuelles. Les consommateurs attendent désormais des améliorations concrètes : des investissements dans les infrastructures, une transparence accrue sur les problèmes techniques et des services qui justifient réellement les coûts facturés.

Tant pour la Digicel que pour la NATCOM, l’année 2025 pourrait représenter un tournant décisif. Ce moment critique est l’occasion de repenser leurs stratégies et de prouver leur engagement à fournir une connectivité stable, fiable et accessible à tous. Si les défis sont nombreux, ils offrent également une opportunité pour ces opérateurs de répondre aux besoins pressants d’un pays en quête de progrès technologique.

En attendant, les usagers espèrent que ces pannes répétées ne seront bientôt plus qu’un mauvais souvenir.

Jean Herold Sainvil

À suivre