Tour d’horizon de l’actualité d’Haïti : la police tue plusieurs gangs armés, dont le principal allié de Jimmy « Barbecue » Chérizier, alors que la violence s’intensifie à Port-au-Prince

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La police a tué plusieurs membres présumés de gangs, dont le chef notoire connu sous le nom de Kendy « Jeff Mafia », le deuxième commandant de la coalition des gangs Viv Ansanm, lors des affrontements du week-end dernier. En représailles, les gangs ont attaqué le quartier de Poste Marchand, incendiant une grande église et plusieurs maisons, provoquant des dizaines de déplacements. Par ailleurs, un navire transportant des personnes et des marchandises de Port-au-Prince à Miragoâne a coulé au large de Petit-Goâve le 14 décembre, faisant au moins un mort et plusieurs passagers portés disparus.

PORT-AU-PRINCE — Haïti a connu un week-end violent et tragique marqué par une série d’incidents et de troubles, entraînant de nombreux morts et la destruction de biens, dont un navire coulé qui a laissé de nombreuses familles dans le deuil. Dans l’un des incidents majeurs, la Police Nationale d’Haïti (PNH) a tué le célèbre chef de gang connu sous le nom de Kendy « Jeff Mafia » – le deuxième en chef de la coalition des gangs Viv Ansanm après Jimmy « Barbecue » Chérizier – ainsi que plusieurs autres. membres.

Selon Lionel Lazarre, porte-parole adjoint de la PNH, les opérations menées à Port-au-Prince les 14 et 15 décembre ont abouti à l’assassinat de Kendy « Jeff Mafia », un allié clé de Barbecue. Connu comme le numéro deux du gang Delmas 6, il a été tué lors d’un affrontement avec des officiers de la PNH près du Fort National, à proximité du Palais national et d’une base des Forces armées haïtiennes (FADH).

Le porte-parole adjoint de la PNH a également rapporté que la police a tué plusieurs autres membres du gang au cours des deux jours d’opérations qui se sont déroulés à Delmas 6, Delmas 19, Carrefour Aéroport, Nazon et Poste Marchand. Les opérations comprenaient des échanges de tirs prolongés, des balles perdues touchant des maisons dans plusieurs quartiers, notamment Delmas 30.

“Plusieurs autres membres du gang accompagnant Kendy ont également été tués lors d’échanges de coups de feu avec les forces de l’ordre”, a déclaré Lazarre. “Ces opérations visent à affaiblir le contrôle des groupes criminels sur des zones stratégiques de la capitale.”

Les représailles des gangs sèment la terreur après la mort de Kendy Jeff Mafia

Après la mort du bras droit de Barbecue, la coalition Viv Ansanm a lancé une vague de représailles. A Poste Marchand, ils ont incendié plusieurs maisons et les Église de Dieu– une église de longue date au service de milliers de fidèles dans la région – obligeant des dizaines d’habitants à fuir leurs maisons. Des images enfumées de la zone ont largement circulé sur les réseaux sociaux, amplifiant les appels à l’intervention de la police.

Lors d’une autre attaque près du Village Solidarité, sur la route de l’Aéroport, des gangs ont tenté de s’emparer de l’hôpital Bernard Mevs mais ont été repoussés par la police. Une personne a été tuée devant son domicile lors de l’agression.

Parallèlement, les affrontements se sont poursuivis dans l’Artibonite, où les forces de l’ordre, appuyées par des policiers kenyans de la mission Multinational Security Support (MSS), se sont heurtées à la résistance des gangs à Savien. Pour l’instant, aucun bilan officiel de ces rencontres n’a été rapporté.

Arrestation d’un fugitif présumé du trafic d’armes

Au milieu du chaos, la PNH a présenté le pasteur Dieuné Day, un haut responsable de l’église de Delmas/Port-au-Prince et fugitif arrêté le 12 décembre par les autorités de la République dominicaine. Day, accusé de trafic d’armes lié à l’Église épiscopale d’Haïtia été extradé vers Haïti ce week-end.

“La Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) recherchait Pasteur Day pour diverses autres accusations, notamment fraude fiscale, contrebande et association de malfaiteurs”, a indiqué la PNH dans un communiqué. déclaration accompagnée d’une vidéo publié sur son Facebook.

Niant son implication, Day a déclaré : « Je ne sais toujours pas pourquoi je suis arrêté », répondant aux questions de la police. Il a expliqué qu’il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt mais qu’il avait choisi de quitter le pays lorsqu’il a été calomnié sur les réseaux sociaux et les radios de Port-au-Prince comme un criminel en possession d’armes à feu.

« Je sais que j’ai eu une affaire devant la cour d’appel. J’étais à Saint-Domingue et je suis entré en Haïti pour rencontrer mon avocat afin qu’il puisse me présenter au juge », a ajouté le curé de l’Église Sur Le Rocher, basée à Delmas 31.

capture d’écran du Pasteur Dieuné Day à partir d’une vidéo de la Police Nationale d’Haïti

Un tragique naufrage au large de Petit-Goâve laisse dans le deuil de nombreuses familles haïtiennes

Dans une autre tragédie, un navire transportant des dizaines de personnes et des marchandises de Port-au-Prince à Miragoâneune ville côtière située à environ 50 à 60 milles marins de la capitale haïtienne, a coulé au large de Petit-Goâve au petit matin du 14 décembre. Dès lundi soir, seuls 21 survivants et un mort étaient recensés. De nombreux passagers, dont un officier de la Garde côtière, sont portés disparus.

Le navire, La Sicilia, était immatriculé à Port-de-Paix, la capitale du département du Nord-Ouest, selon les registres du Service maritime et de navigation d’Haïti (SEMANAH). Bien que les chiffres officiels ne soient pas confirmés, le gouvernement haïtien a reconnu plusieurs morts. « Plusieurs vies ont été sauvées, mais la tragédie reste déchirante », a déclaré le Premier ministre. bureau a déclarénotant les efforts du gouvernement, en particulier du Bureau de la protection civile et du SEMANAH, pour assister les survivants et les familles des victimes.

Face à l’insécurité qui règne sur les routes nationales depuis près de deux ans, les populations n’hésitent plus à risquer leur vie en mer pour fuir une situation insurmontable. Le laxisme des autorités face aux bandes armées qui contrôlent la majeure partie de Port-au-Prince continue de pousser les Haïtiens à prendre des décisions extrêmes, souvent à leurs risques et périls.

À suivre