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Trois membres du Conseil présidentiel de transition (CPT) suspectés dans une affaire de corruption à la Banque Nationale de Crédit (BNC) ont été interrogés mardi.
PORT-AU-PRINCE — Trois membres du Conseil présidentiel de transition (CPT) d’Haïti, soupçonnés d’être impliqués dans une enquête pour corruption, se sont rendus mardi pour être interrogés. Cette décision, prise après une déclaration critique de la Caricom sur l’affaire de la Banque nationale de crédit (BNC), a été une surprise, car les enquêteurs n’avaient pas émis de convocation publique pour que les trois hommes se présentent.
« Je n’ai pas à me cacher et je n’ai rien à cacher », a déclaré Smith Augustin après son audience, ajoutant que l’ULCC avait rapidement conclu l’affaire.
Augustin et ses collègues du CPT, Emmanuel Vertilaire et Louis Gérald Gilles, sont sous le feu des projecteurs après que Raoul Pascal Pierre-Louis, l’ancien président du conseil d’administration du BNC, les ait accusés d’extorsion. Pierre-Louis a déclaré qu’ils auraient exigé un pot-de-vin de près de 760 000 dollars pour pouvoir rester à son poste au BNC.
Au lieu de cela, a déclaré Pierre-Louis, il a informé le Premier ministre Garry Conille du crime présumé le 24 juillet. Étant donné qu’Haïti est sous un gouvernement provisoire, l’organisme de lutte contre la corruption s’est employé à poursuivre les cas considérés comme un risque pour les prochaines élections et les chances d’Haïti de parvenir à la stabilité.
« Je n’ai pas à me cacher et je n’ai rien à cacher. »
Smith Augustin, Représentant de EDE/RED/Compromis Historique au CPT
Entre-temps, Pierre-Louis a été démis de ses fonctions, ce qui a suscité des appels de divers groupes politiques en faveur de nouvelles mesures contre les fonctionnaires accusés.
La semaine dernière, le Groupe des personnalités éminentes de la Caricom (GTE) a publié une lettre exprimant ses inquiétudes.
« Les allégations de corruption surviennent à un moment particulièrement difficile et nécessitent une résolution rapide afin de préserver l’intégrité de l’institution et la confiance du public dans le processus de transition », peut-on lire dans le communiqué. « À cet égard, l’enquête menée par l’agence d’enquête anti-corruption sera d’une importance cruciale. »
Mardi, les trois membres du CPT se sont rendus dans les locaux de l’ULCC. Au moment où nous écrivons ces lignes, les détails sur le contenu des entretiens n’ont pas encore été révélés. Cependant, les membres du CPT ont déclaré qu’ils espèrent que leurs actions contribueront à calmer les spéculations, démontreront leur volonté de faire avancer les choses et défendront leur intégrité.



