Par Hyonhee Shin
SEOUL (Reuters) – Un tribunal sud-coréen a rejeté vendredi une demande du bureau du procureur visant à prolonger la détention du président destitué Yoon Suk Yeol dans le cadre d’une enquête criminelle sur sa déclaration de courte durée de la loi martiale le 3 décembre, a rapporté Yonhap.
Le Bureau d’enquête sur la corruption des hauts fonctionnaires (CIO), qui dirige l’enquête jeudi, a transféré l’affaire au bureau du procureur et a demandé qu’il inculpe Yoon pour insurrection et abus de pouvoir.
Yoon, mis en accusation et suspendu du pouvoir le 14 décembre, est incarcéré depuis la semaine dernière tandis que les enquêteurs enquêtent sur sa tentative d’imposer la loi martiale – une décision qui a choqué la nation même si elle a été annulée en quelques heures par le Parlement.
Le CIO a déclaré que la détention de Yoon devrait prendre fin vers le 28 janvier et s’attend à ce que les procureurs demandent au tribunal de la prolonger de 10 jours supplémentaires avant d’inculper officiellement le président.
Mais le tribunal du district central de Séoul a rejeté la demande du bureau du procureur, estimant qu’il n’y avait “aucune raison substantielle” pour laquelle les procureurs poursuivraient l’enquête après avoir obtenu des preuves du CIO, a indiqué l’agence de presse Yonhap.
Le parquet et le tribunal n’étaient pas disponibles pour commenter.
Les avocats de Yoon ont toujours déclaré que le CIO n’avait aucune autorité pour traiter son cas, car la loi stipulait une liste très variée de hauts fonctionnaires et de violations sur lesquelles il pouvait enquêter, mais ne faisait aucune mention d’insurrection.
Ils ont également déclaré que toute enquête pénale devrait être menée après que la Cour constitutionnelle aura décidé de destituer Yoon de ses fonctions lors d’un procès distinct sur sa destitution.
Les avocats ont publié vendredi un communiqué saluant la décision du tribunal, affirmant que l’enquête du CIO était illégale et exhortant les procureurs à relancer l’enquête.