Le Brésil Le président Lula da Silva a signé cette semaine un décret présidentiel autorisant les femmes qui auront 18 ans l’année prochaine à s’engager dans l’armée. Cette mesure sans précédent marque une nouvelle étape pour le gouvernement progressiste actuel.
Selon le ministère de la Défense du pays, jusqu’à 1 500 femmes pourront rejoindre volontairement l’armée, la marine et l’armée de l’air brésiliennes l’année prochaine.
Cette décision du président Lula intervient dans un contexte de demandes croissantes en faveur de l’égalité des sexes dans le pays.
Il a annoncé le décret lors d’un événement commémorant le 25e anniversaire du ministère de la Défense, déclarant : « La place d’une femme est là où elle veut être. Plus une situation est diversifiée, plus elle sera représentative. »
Le Brésil est l’un des rares pays au monde à avoir une conscription militaire obligatoire pour tous les hommes âgés de 18 à 45 ans. Le service dure généralement environ un an.
Dans la pratique, les gens ne sont souvent pas contraints de servir contre leur gré. En 2022, plus de 1,5 million de jeunes hommes se sont enrôlés, mais seulement 55 000 environ ont servi l’année suivante.
Comme pour les hommes, l’enrôlement des femmes dure un an et peut être renouvelé tous les 12 mois jusqu’à huit ans.
Les femmes représentent déjà 10% du personnel militaire brésilien. Mais jusqu’à présent, elles n’avaient accès qu’aux cours de formation pour sous-officiers.
Les forces armées brésiliennes emploient actuellement environ 37 000 femmes, mais leur emploi est en grande partie limité aux domaines de la « santé, de l’éducation et de la logistique ».
En juin, des rumeurs ont fait surface concernant l’entrée des femmes dans l’armée après la sortie de la première promotion de femmes formées aux rôles de combat du programme de formation des Marines brésiliens de la Marine. La promotion de 660 Marines comprenait 114 femmes.
À l’époque, le ministre brésilien de la Défense, José Múcio Monteiro, avait déclaré : « Il ne s’agit pas de faire du service d’infirmière ou de bureau, il s’agit pour les femmes d’entrer parmi les fusiliers et l’infanterie. Nous voulons des femmes armées jusqu’aux dents. »
Il a ajouté : « Les organisations qui n’acceptent pas la diversité, qui sont monolithiques, sont des institutions qui vont se dégrader, qui ne comprendront pas et ne relèveront pas les défis de la complexité des tâches à venir. »