Un an après les attaques du Hamas, le Moyen-Orient est au bord d’un conflit régional. (Image : Getty)
d’Israël la guerre dans le Moyen-Orient fait rage depuis exactement un an, mais où s’arrête-t-il ? La réponse courte est que non, pas vraiment.
Le 7 octobre 2023 n’a pas marqué le début de ce conflit, mais le début d’un chapitre important d’une histoire en cours.
Pour certains, cela remonte aux temps bibliques, pour d’autres à 1929, pour d’autres à 1947. Pour d’autres, cela a véritablement commencé dans les années 1960.
Le fait est que l’histoire s’intensifie puis se dégrade, offre des périodes d’espoir et plus souvent des périodes de tragédie et de désespoir, mais elle ne se termine jamais de la manière dont nous, en Occident, en sommes venus à comprendre la fin des guerres.
Israël se tient au bord de conflit régionalla situation étant aussi périlleuse qu’elle l’a été depuis des décennies, plutôt que de prendre fin, comment le conflit peut-il se désamorcer et revenir à un point où une résolution politique est possible, bien qu’improbable ?
Le festival Nova a fait 364 morts le 7 octobre (Image : Getty)
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Israël n’est pas en guerre avec Gazail n’est pas en guerre avec Liban. Comme Koursk et Donetsk sont les théâtres d’une guerre entre L’Ukraine et la RussieGaza et Beyrouth sont les théâtres d’un conflit permanent entre Israël et L’Iran.
Depuis IsraëlDepuis la création du pays, sa situation géographique l’a toujours placé en grand danger, entouré d’États peu susceptibles d’accepter un jour son existence.
Comme L’Iran l’influence s’est accrue dans la région, aidé par la destitution de Saddam Hussein, le pays a semé les graines d’un Israëlavec son armement, son entraînement et l’orchestration d’attaques par des groupes tels que Hezbollah, Hamasles Houthis et divers groupes Irak et Syrie.
Andrew Renardexpert de la défense et ancien officier de l’armée, estime qu’un changement de régime iranien est l’une des seules voies vers la paix.
Il a déclaré : « Il n’y aura pas de paix tant que les mollahs et leur régime ne seront pas déposés ou renversés. »
L’Iran a financé et armé les ennemis d’Israël à ses différentes frontières (Image : Getty)
Bien qu’improbable à court terme, une attaque de missile iranien sur Israël aurait pu faire plus de mal que de bien à Téhéran, en mettant à nu le fait que ses prouesses militaires ne correspondent pas à ses capacités politiques et stratégiques.
Le monde attend IsraëlMais il est possible que leur succès dans le ciblage de membres clés des régimes iraniens et mandataires, surmonté de deux attaques largement décevantes en réponse, soit une déclaration en soi.
Cela, couplé à IsraëlLe démantèlement de « l’anneau d’acier » iranien, qui a décimé les dirigeants du Hezbollah et du Hamas, laisse place à une diplomatie forcée, l’Iran n’ayant d’autre choix que de faire marche arrière et de démissionner de ses mandataires dans la région.
Le porte-parole du Département d’État américain, Matthew Miller, a appuyé une telle conclusion, affirmant cette semaine que même si le Joe Biden Si l’administration est favorable à un cessez-le-feu, “la pression militaire peut parfois permettre la diplomatie”.
Si un changement de régime à Téhéran est peu probable, alors la pression par d’autres moyens pour contraindre l’Iran à cesser ses actions hostiles est la seule voie vers une désescalade.
Israël continue d’attaquer les bastions du groupe paramilitaire Hezbollah soutenu par l’Iran (Image : Getty)
Les appels à un cessez-le-feu sont compréhensibles mais peu probables du point de vue israélien.
Le 7 octobre marque le premier anniversaire d’un chapitre qui a laissé Gaza en ruines et confrontée à un désastre humanitaire tragique.
Mais les appels à un cessez-le-feu ne peuvent être envisagés que d’un point de vue militaire si l’on veut comprendre les véritables obstacles auxquels il est confronté.
Israël Les dirigeants du Hezbollah sont décimés, l’Iran est en retrait et le Hamas est en ruines. Un cessez-le-feu permet à ces groupes de se réorganiser et de se reconstituer tout en fournissant Israël sans aucun avantage.
Bien que ce soit le cas, l’idée de Israël accepter un accord de cessez-le-feu, c’est pour les oiseaux.
97 otages restent portés disparus à Gaza (Image : Getty)
Ce chapitre ne se terminera pas tant que les otages détenus à Gaza ne seront pas rendus.
D’un point de vue politique, l’abandon des otages signifie la fin de Netanyahu et de son gouvernement.
D’un point de vue moral, l’opinion publique israélienne n’acceptera jamais de les livrer à leur sort.
L’État israélien, né des horreurs de la Seconde Guerre mondiale, n’est pas construit pour accepter que ses citoyens soient détenus contre leur gré. Il n’existe tout simplement aucun scénario dans lequel Israël cesse toute action militaire tant que ses citoyens restent en captivité.
Pour que ce conflit s’apaise, la libération des otages doit être le point de départ.
Conor Wilson est un journaliste et un vétéran qui a servi dans l’armée britannique entre 2016 et 2023.