Un trop grand nombre d’anciens combattants de notre pays sont aux prises avec l’itinérance et le désespoir. Partout aux États-Unis, nous devons poursuivre nos efforts pour apporter à ceux qui ont servi le soutien dont ils ont besoin pour mener une vie sûre et enrichissante une fois leur période en uniforme terminée.
Le ministère américain des Anciens Combattants a déclaré en septembre avoir trouvé refuge pour 43 116 anciens combattants sans abri entre octobre 2023 et août de cette année. Cela a dépassé l’objectif de l’agence de loger 41 000 anciens combattants au cours de l’exercice 2024, qui s’est terminé le 30 septembre.
S’il est formidable que le VA ait dépassé son objectif de logement des anciens combattants sans abri au cours de l’exercice qui vient de se terminer, il est inquiétant de constater qu’un si grand nombre de ceux qui ont servi notre pays se sont retrouvés sans logement.
L’itinérance est souvent liée à d’autres problèmes chroniques partagés par de nombreux anciens combattants. La toxicomanie, le trouble de stress post-traumatique, les handicaps, la solitude, la dépression et d’autres problèmes de santé mentale et émotionnelle sont trop courants. Certains anciens combattants ont du mal à s’adapter au travail civil et à trouver des emplois qui mettent à profit leurs compétences.
Tous ces problèmes contribuent au taux de suicide élevé chez les anciens combattants, particulièrement chez les anciens combattants plus âgés. Les statistiques nationales montrent que les anciens combattants courent un risque de suicide 57 % plus élevé que ceux qui n’ont jamais servi. Le rapport annuel national sur la prévention du suicide chez les vétérans pour 2023 indique qu’environ 17 anciens combattants se suicident chaque jour, soit une hausse de 11 % par rapport à l’année précédente.
Il est donc inquiétant qu’au cours de l’année dernière, la ligne d’assistance nationale anti-suicide destinée aux anciens combattants ait été en proie à des problèmes techniques.
De multiples interruptions de service ont rendu difficile, voire impossible, l’obtention d’aide pour les anciens combattants en situation de crise.
La hotline des anciens combattants – accessible en composant le numéro national 988 puis en appuyant sur le 1 – dispose de conseillers travaillant 24 heures sur 24. Parfois, un ancien combattant qui envisage de se suicider a besoin d’une attention immédiate. Souvent, les anciens combattants ont simplement besoin de parler à quelqu’un qui les écoutera et leur proposera de l’aide pour que la situation ne devienne pas critique.
Le sénateur Jon Tester du Montana, président du comité sénatorial des anciens combattants, a exhorté le VA à faire de la fiabilité du service d’assistance téléphonique une priorité. C’est tragique lorsqu’un ancien combattant se sent si désespéré, mais pire encore lorsqu’il appelle à l’aide et n’est pas entendu.
Parallèlement, des progrès ont été réalisés dans la lutte contre le sans-abrisme. Depuis début 2020, le nombre d’anciens combattants sans abri a diminué de plus de 4 % ; depuis 2010, la baisse est de plus de 52 %.
Le VA et l’administration Biden-Harris ont fait de la prévention et de l’élimination des anciens combattants sans-abri une priorité absolue. L’objectif est d’amener les anciens combattants à accéder d’abord à un logement, puis de les aider à y rester.
Entre autres efforts, le VA a accordé en août plus de 800 millions de dollars de subventions dans le cadre de ses programmes destinés aux anciens combattants sans abri et aux familles d’anciens combattants. Le ministère américain du Logement et du Développement urbain et le VA ont annoncé au cours de l’été que des changements permettraient à davantage d’anciens combattants d’obtenir plus facilement de l’aide dans le cadre de leur programme de logement commun.
Ces efforts sont importants, car le pourcentage d’anciens combattants sans abri est disproportionnellement élevé. Environ 10 % des Américains ont servi dans l’armée, mais près de 13 % des adultes sans abri sont des anciens combattants.
Qu’ils aient été enrôlés dans l’armée, comme c’est le cas de nombreux anciens combattants plus âgés, ou qu’ils se soient portés volontaires pour servir depuis la fin de la conscription en 1973, nos anciens combattants méritent remerciements, respect et honneur. Ils méritent également un soutien continu pour les aider à bâtir une vie sûre et saine – une vie avec un logement décent et l’espoir d’un avenir épanouissant.
Le service de presse Virginian-Pilot/Tribune
