A l’éditeur : Lire celui de Gustavo Arellano chronique sur la vie dans un « Prop. 187 Amérique” et voir la photo des manifestants en 1994 m’a rappelé ma vie à cette époque.
J’enseignais l’anglais comme langue seconde à l’Eagle Rock High School lorsque les électeurs californiens ont adopté la mesure visant à refuser les services publics aux immigrés sans papiers. Je ne sais pas combien il y avait de « clandestins » dans ma classe, mais je sais que tous mes élèves s’efforçaient d’apprendre l’anglais et d’avoir un avenir radieux.
Lorsque l’école a organisé un spectacle de talents, mes élèves ont participé en chantant « This Land Is Your Land ». Je pensais que c’était l’hymne parfait pour contrecarrer le sentiment anti-immigration. Ils ont fait un travail remarquable et ont été chaleureusement acclamés par le public, les professeurs et le personnel.
Je leur ai aussi parlé de ma famille qui est venue ici de Lituanie, en quelque sorte illégalement. Parce que ma grand-tante souffrait de trachome, une grave maladie oculaire, la famille aurait pu être expulsée si elle avait atterri à Ellis Island, à New York. Au lieu de cela, mes arrière-grands-parents ont pris un bateau pour le Canada et ont traversé la frontière du Minnesota, où ils se sont installés à Minneapolis.
Le président élu Donald Trump les aurait-il expulsés ? De nos jours, c’est possible.
Joanne Serin, Los Angeles