Adieu au Loup Blanc des Gonaïves : Kokoyer s’est éteint

Le loup blanc des Gonaïves a rendu son dernier souffle,
Là où le vent salé caresse encore les toits penchés.
Jamais il n’a quitté la terre qui l’a vu naître,
Ancré aux rues, aux voix, aux rêves inachevés.
Kokoyer, toi que tous nommaient sans détour,
Gardien des souvenirs, des luttes et des jours,
Ton ombre danse encore sur les places désertées,
Mais ton pas s’est figé, dans l’éternité.
Sur les terrains battus de l’Artibonite, sa voix portait la loi,
Arbitre juste et fier, que nul ne contestait, pas même les rois.
Sur les terrains de jeu de foot animés, sa voix tranchait le bruit,
Arbitre incorruptible, le respect le suivit.
Va en paix, Kokoyer, fils fidèle des Gonaïves,
Les vagues murmurent ton nom aux rives.
Et dans le souffle du vent, au cœur des ruelles,
Ton esprit veille encore, libre et immortel.
CBA