En dépit des multiples alertes lancées par des membres de la population, des individus lourdement armés appartenant à la coalition criminelle « Viv Ansanm » ont attaqué ce samedi l’hôpital universitaire de Mirbalais, l’un des établissements sanitaires les plus importants du pays.
Selon les premiers témoignages recueillis, les assaillants ont pris d’assaut les installations cet après-midi, semant la panique parmi le personnel médical, les patients et leurs familles. Des pillages massifs ont été signalés, portant un coup dur au système de santé déjà fragilisé d’Haïti.
L’hôpital de Mirbalais, reconnu pour la qualité de ses soins et son rôle crucial dans la prise en charge des cas médicaux graves, représente un pilier pour des milliers de citoyens dans le Plateau Central et au-delà. Cette attaque marque une nouvelle escalade dans la crise sécuritaire qui gangrène le pays.
Des habitants rapportent avoir alerté à plusieurs reprises les autorités, notamment la Police Nationale d’Haïti (PNH), face aux menaces croissantes qui pesaient sur l’établissement. Malgré ces appels, aucune intervention préventive n’a été menée pour sécuriser la zone.
« C’est un coup terrible non seulement pour la ville de Mirbalais, mais pour tout le pays », déplore un responsable hospitalier, sous couvert d’anonymat.
Pour l’heure, les autorités n’ont pas encore communiqué de bilan officiel ni annoncé de mesures concrètes pour retrouver les auteurs de cette attaque ou rétablir la sécurité dans la zone.
Alors que les actes de violence se multiplient, cette attaque contre un centre hospitalier majeur soulève une nouvelle fois la question de l’effondrement progressif de l’État et du sentiment d’abandon ressenti par la population.
Clervens CASSEUS



