Dimanche 29 juin 2025. Ce jour-là, le ciel n’a pas seulement ouvert ses nuages, il a aussi ouvert des consciences. À l’Église de Dieu de la Sainte Cité d’Haïti, dirigée par le Révérend Pasteur Richard Veillard (de son vrai nom Meshac Veillard), un message est tombé, non comme une simple prédication, mais comme un éclair divin dans l’obscurité sociale d’Haïti.
Renalda Saintil, invitée par AJEDHA, une rubrique initiée par la jeunesse de l’église, a fait entendre une voix rare et nécessaire.
Devant une assemblée recueillie mais électrisée, elle a lancé sans détour :
«Les chrétiens ne sont pas conçus pour se cacher. La prière est bonne, mais tout comme l’apôtre James le dit, la foi sans action est une foi morte. Dieu ne nous appelle pas à nous cacher, mais à servir. Et l’engagement politique est un moyen de servir. “
Dès les premières minutes, elle a brisé les chaînes d’un mensonge trop longtemps toléré : que la politique est trop sale pour l’enfant de Dieu. Elle a renversé cette idée d’un coup d’épée spirituelle :
«Ce n’est pas une politique sale, mais comment nous la laissons entre les mains de personnes avec de mauvaises intentions. “
Et dans l’église résonnait alors un silence lourd, celui de ceux qui comprennent que le message ne vise pas les autres, mais eux-mêmes.
Renalda Saintil n’est pas venue avec de simples opinions. Elle est venue avec la Bible dans une main, et la nation dans l’autre. Elle a convoqué Joseph, Daniel, Esther, Moïse, ces géants de Dieu qui ont changé l’histoire, non depuis une chaire, mais depuis un trône, un palais, une cour royale.
“Dieu n’a jamais connu les systèmes, il y met toujours ses serviteurs.”
Elle a martelé que le silence des justes est la victoire des corrompus. Quand les fils de lumière abandonnent la place, les fils des ténèbres dansent en paix.
«Nous n’avons pas seulement besoin de pasteurs, de chanteurs ou d’évangélistes. Nous avons également besoin de maires, de députés, de ministres, d’enseignants, de juges, d’étudiants et de croyants qui portent les principes de Dieu dans leurs actions quotidiennes. Nous allons donc changer le système. “
Cette phrase a déclenché un tonnerre d’applaudissements. Elle ne prêchait pas pour être applaudie, mais pour éveiller. Elle a défié une jeunesse chrétienne trop souvent passive, enfermée dans les murs des temples, mais absente des batailles du peuple.
«Lorsque les chrétiens ne sont pas fiancés, le mauvais endroit est donné pour continuer à gouverner. Et pire, ils trahissent leur mission pour servir le monde de Mandel de Dieu.»
Elle a rappelé que prier sans agir, c’est comme semer sans arroser. Que chanter des cantiques pendant que la nation s’effondre, c’est de la désertion spirituelle.
Au cœur de son message : le service. La vraie grandeur, dit-elle, ce n’est pas d’être vu, mais de servir là où Dieu t’a placé. La politique, faite avec crainte de Dieu, peut redevenir un outil de justice.
“Nous n’avons pas besoin de plus de titres. Nous avons besoin de plus de témoins. Nous n’avons pas besoin de plus de discothèques. Nous avons besoin de plus d’action.”
Elle a cité Jésus :
«Ceux qui veulent être plus âgés, il doit servir les autres. “
Et elle a ajouté avec ferveur :
«La politique ne doit pas se lever sur les gens. Vous devez les soulever. “
À mesure qu’elle parlait, l’atmosphère changeait. Ce n’était plus un simple culte du dimanche : c’était une convocation céleste.
Et quand elle a déclaré :
«Nous sommes la seule terre. Si le sel perd son goût, qu’est-ce qui sauvera la nation? “
Le silence qui a suivi avait plus de poids qu’un millier d’« Amen ».
Le peuple comprenait : Dieu les appelle à sortir de l’ombre.
À la fin de son intervention, Mme Saintil n’a pas appelé les gens à venir à l’autel. Elle les a appelés à aller vers la nation. Elle n’a pas dit : « Rete nan legliz la », elle a dit :
«Changez le système. Ne laissez pas cela nous changer. “
Le 29 juin 2025, l’Église de Dieu de la Sainte Cité n’a pas simplement reçu un message. Elle a entendu un cri de l’Esprit.
Un appel à l’éveil.
Un appel à la lumière.
Un appel à l’action.
Et si ce jour marquait le début d’un réveil civique chez les croyants haïtiens ?
Parce qu’en vérité, Dieu n’a pas seulement besoin de voix dans le ciel…
Il cherche des mains sur la terre.
Nous sommes la seule Terre. Nous sommes la lumière du monde.
C’est à nous qui doit mettre le moral, la vision et l’honnêteté, l’obscurité et la méchanceté.
Dt