En prélude du Mois de la Francophonie 2023, l’association « À Tire-d’Aile » a lancé la première édition du concours d’écriture Francophone de Poésie libre organisé sous le thème » La Francophonie, une Richesse « . Le 20 mars dernier, les trois lauréats et le gagnant du prix coup de cœur de l’association ont été présentés parmi 105 talents. Ils viennent des États-Unis, de la Jamaïque, de Haïti et du Niger.
Erickson Jean-François, gagnant de la catégorie « Jeune adulte », est né à Port-au-Prince et âgé de 23 ans. Il n’attendait qu’à participer au Concours de Poésie, pour reprendre ses propos, participer à un concours de poésie, sans vote en ligne surtout, pour se lancer ouvertement dans l’aventure.
« J’ai vu une publication Facebook d’Atire-d’aile, je me suis lancé. Je n’écrivais que pour moi, maintenant j’écris pour Haïti et le monde ».
En ce qui a trait à sa capacité à gagner ce concours, Erickson confie que ce n’était pas une surprise. Il savait qu’il en est capable et nous promet que sa plume nous réserve des vers à n’en plus finir pour l’avenir.
En écrivant son poème en vers libre, Erickson dit s’être inspiré d’un ami, Christ André N. SAINT GERMAIN. Il voulait montrer à quel point la francophonie c’est plus que simplement parler le français, montrer que ce n’est ni une classe sociale, ni une couleur de peau comme nos compatriotes ont tendance à le penser. Il voulait montrer que la francophonie est riche en tout point. Riche par la variété dans sa langue, de ses cultures, ses couleurs de peau, etc…
La francophonie, une richesse
Elle intrigue, sa silhouette
Par la rigidité de sa forme
Naturellement, à un homme, fait-elle penser
Mais, sveltesse et volupté
Tient-elle d’une femme
De loin, on l’admire, la contemple
On l’effleure du bout des sens
Peu importe où tu perds quand
De près, aux vues de sa richesse
On pâlit, ébahi
On aura beau apprendre à cerner ses contours
Gardant d’elle l’immobilité du marbre
Toujours trouvera-t-elle moyen
D’éblouir, de surprendre ou de choquer
Tantôt prude, tantôt bohème
Aussi effrontée que placide
Elle fait du mélange aigre-doux
Une jouissance pour les papilles
Une harmonie pour les oreilles
Sa mélodie et ses couleurs
Invitent à un voyage qui, par son essence,
Mène à la nôtre, d’âme
Elle est muse, elle est poésie
Elle amuse, elle ébahit.
Pour jeunes, ses manières d’antan révolues,
Alors que pour vieux, ses contorsions vulgaires
Pourtant, elle est tout cela à la fois
Jeux de mots limites, expressions folles
Concepts critiques, langage élastique
Toute l’émotion pouvant être transmise
Comme un doux baiser d’un soir d’été
Au biais des revêts, de la langue, et des mœurs
Qui donne face à l’avenir des sensations de roi
La francophonie, une richesse
(Extraits du poème de Erickson JEAN FRANÇOIS)
Erickson Jean-François, un « poète en herbe »
Se considérant comme un « poète en herbe », Erickson lit beaucoup de poésie mais pas seulement. Son auteur favori : Paul Verlaine. Son poème favori : « Mon rêve familier » vient de son recueil : Poèmes saturniens.
Ses débuts en écriture se font depuis son plus jeune âge soit 14 et 15 ans. L’amour pour l’écriture lui a été insufflé par son premier professeur mais il y a aussi la compassion internationale qui lui a plongé en écrivant des lettres et en corrigeant.
Fan incontesté de toutes les formes d’art, Erickson définit l’écriture et les arts visuels comme ses domaines de prédilection ! Dans sa vie professionnelle, il est graphiste. Diplômé en Sciences Informatiques à L’Université de Technologie d’Haïti, Erickson est également étudiant en optométrie à la Faculté de Médecine et de Pharmacie de l’Université d’État d’Haïti.
Fil JEAN-LOUIS
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