Haïti-Corruption : Pitit Desalin convoque Pierre-Louis dans le scandale BNC-CPT

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Le parti politique Pitit Desalin a convoqué Raoul Pascal Pierre-Louis, président du conseil d’administration de la Banque Nationale de Crédit, pour prouver l’authenticité des échanges WhatsApp qu’il a eus avec le conseiller présidentiel Louis Gérald Gilles.

PORT-AU-PRINCE — Les allégations de corruption impliquant trois membres du Conseil présidentiel de transition (CPT), Louis Gérald Gilles, Smith Augustin et Emmanuel Vertilaire, continuent de faire la une des journaux en Haïti. Après la démarche judiciaire du conseiller Agustin, Pitit Desalin, le parti politique à l’origine de la désignation d’Emmanuel Vertilaire au CPT, s’est également tourné vers la justice mardi pour convoquer Raoul Pascal Pierre-Louis, président du conseil d’administration de la Banque nationale de crédit d’Haïti (BNC).BNC).

L’assignation, émise par le parti politique dirigé par l’ancien sénateur Jean-Charles Moïse, exige que Pierre-Louis authentifie les messages WhatsApp échangés entre lui et le conseiller présidentiel Louis Gérald Gilles dans un délai de deux jours calendaires. Le non-respect de cette convocation pourrait entraîner des poursuites judiciaires contre Pierre-Louis.

« Raoul Pascal Pierre-Louis dispose d’un délai de deux jours calendaires pour justifier de l’authenticité des échanges entre lui et Louis Gérald Gilles. S’il ne se plie pas à cette demande, il sera contraint par tous les moyens légaux », a sommé Pitit Desalin.

Depuis trois semaines, les tensions s’intensifient entre les trois membres inculpés de la CPT et le président du conseil d’administration de la BNC au sujet d’un pot-de-vin présumé pour le maintenir à son poste à la BNC. L’affaire connaît de multiples rebondissements, s’étendant au-delà des conseillers présidentiels pour impliquer leurs partis politiques, exigeant des preuves de la part de Pierre-Louis.

Pitit Desalin affirme que les échanges WhatsApp pourraient avoir été manipulés ou falsifiés, ce qui pourrait impliquer leur représentant du CPT dans un système de corruption en vue d’une reconduction de leur mandat. Le parti estime que Pierre-Louis vise à obscurcir la vérité et à ternir la réputation de leur représentant, Vertilaire.

« Raoul Pascal Pierre-Louis dispose d’un délai de deux jours calendaires pour justifier de l’authenticité des échanges entre lui et Louis Gérald Gilles. S’il ne déférait pas à cette demande, il y serait contraint par tous les moyens légaux. »

Fils du parti politique Desalin

« Lesdits échanges via WhatsApp ont été manipulés ou falsifiés par des suppressions, des inversions de phrases et des troncatures pour les sortir de leur contexte et altérer leur impact sur l’opinion publique », a déclaré Pitit Desalin.

Augustin avait auparavant a exigé des excuses publiques de Pierre-Louis le 30 juillet, ce qui n’était pas moi. Le 5 août, cependant, Pierre-Louis a répondu aux questions de l’Unité de lutte contre la corruption (CHLC), la commission d’enquête chargée d’enquêter sur l’affaire.

La genèse de la saga

Dans une lettre datée du 24 juillet 2024 adressée au Premier ministre haïtien Garry Conille, Pierre-Louis accuse les conseillers présidentiels Gilles, Augustin et Vertilaire d’exiger un pot-de-vin de 100 millions de gourdes, soit environ 758 000 dollars (USD), pour conserver son poste de président du conseil d’administration de la BNC.

Suite à ces allégations, plusieurs organisations de la société civile haïtienne ont appelé à la révocation des trois membres accusés du CPT. Cependant, faute de preuves concrètes, les partis qui soutiennent ces conseillers restent fidèles, exigeant des preuves ou des excuses publiques de la part de Pierre-Louis, qui risque de faire l’objet de poursuites judiciaires.

De son côté, Pierre-Louis maintient l’accusation et ne semble pas découragé par les menaces de poursuites judiciaires à son encontre. Il exprime toutefois des inquiétudes quant à son intégrité professionnelle, sa sécurité et celle de sa famille.

« Cette demande, que je perçois comme une forme de corruption, non seulement menace mon intégrité professionnelle, mais représente également un risque sérieux pour ma sécurité et celle de ma famille », a écrit Pierre-Louis dans sa lettre au Premier ministre Conille. « Étant devenus une cible de ces individus, nous sommes exposés à des menaces d’attaques potentielles. »

À suivre