Haïti – FLASH : Au moins 1 viol toutes les heures dans les camps de déplacés
29/08/2024 09:40:59
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« Le risque de violence sexuelle pour les femmes et les filles vivant dans les sites de déplacés de la capitale Port-au-Prince augmente rapidement, en partie à cause de leurs conditions de vie déplorables », alerte le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), qui a visité les camps où vivent de nombreuses personnes ayant dû fuir leur domicile à Port-au-Prince.
Dans 14 des camps examinés, plus de la moitié des toilettes et de nombreuses douches ne sont pas séparées entre hommes et femmes, beaucoup ne ferment pas à clé et de nombreux sites ne disposent pas d’éclairage la nuit. « De nombreuses femmes et filles risquent d’être agressées sexuellement à chaque fois qu’elles vont aux toilettes ou prennent une douche », dénonce l’UNFPA.
3 949 cas de violences entre janvier et mai 2024.
« Entre mars et mai 2024, le nombre de cas de violences sexuelles et sexistes enregistrés par l’UNFPA et ses partenaires a augmenté de plus de 40 %, mais les cas signalés ne représentent qu’une petite partie du totalSelon les chiffres de l’ONU, ces violences sont passées de « 250 en janvier-février à plus de 1 500 en mars, pour atteindre plus de 2 000 en avril-mai. Au total, de janvier à mai, 3 949 cas de violences basées sur le genre ont été signalés, dont 65% de viols (2 566 dont 20% de filles mineures). »
L’UNFPA avait lancé un appel aux dons de 28 millions de dollars pour renforcer la santé reproductive et les services aux victimes de violences sexuelles en 2024. Un appel financé à ce jour à seulement 19%.
HL/HaïtiLibre