Sous la direction du Premier ministre Justin Trudeau, le Canada a longtemps été un bastion d’accueil pour les travailleurs étrangers temporaires, un pilier essentiel pour combler les pénuries de main-d’œuvre dans diverses industries. Cependant, en 2024, face à des préoccupations croissantes concernant le logement et l’emploi des citoyens canadiens, le gouvernement a décidé de prendre un virage stratégique en réduisant le nombre de travailleurs étrangers temporaires admis dans le pays.
Une réduction significative pour 2027
L’objectif est clair : faire passer la proportion de travailleurs étrangers temporaires de 6,2 % à 5 % de la population d’ici 2027. Cette réduction de plusieurs dizaines de milliers de travailleurs s’inscrit dans une volonté de mieux équilibrer le marché du travail et de répondre aux critiques croissantes concernant les abus du programme, notamment la dépendance des travailleurs vis-à-vis de leurs employeurs et les conditions parfois précaires dans lesquelles ils se trouvent.
Le Premier ministre Trudeau a affirmé lors d’une conférence de presse que le gouvernement allait restreindre l’utilisation du programme pour les postes faiblement rémunérés, particulièrement dans les régions où le taux de chômage est supérieur à 6 %. Cette décision vise non seulement à protéger les travailleurs canadiens, mais aussi à améliorer l’équité sur le marché du travail.
Priorité à l’emploi des canadiens
« À l’heure actuelle, un plus grand nombre de Canadiens qualifiés sont disponibles pour occuper les postes vacants », a déclaré Randy Boissonnault, ministre de l’Emploi. Il a également souligné que ces mesures donneraient la priorité aux travailleurs canadiens, tout en permettant une utilisation plus ciblée et judicieuse des travailleurs étrangers temporaires.
Ce recentrage s’accompagne de restrictions sur l’accès des travailleurs temporaires aux programmes d’études canadiens, une stratégie visant à limiter la concurrence pour les places dans les établissements d’enseignement et à favoriser l’intégration des travailleurs étrangers déjà présents sur le sol canadien.
Un soutien accru à l’immigration francophone
Malgré cette réduction globale, le Canada continue de soutenir l’immigration francophone, une composante essentielle de sa politique linguistique et culturelle. En favorisant l’arrivée de travailleurs francophones, le gouvernement cherche à renforcer les communautés francophones à travers le pays, tout en répondant aux besoins spécifiques du marché du travail.



