Boston, le 16 décembre 2024
Je soussigné, Me. Jean Sénat Fleury, Magistrat, ancien formateur à l’Académie de Police et ancien Directeur des Études de l’École de la Magistrature de Port-au-Prince, ai pris connaissance d’une note de presse du Cabinet Lissade-Succar et signée de Me. Salim Succar, ancien collaborateur de Me. Garry Lissade.
Dans cette note de presse pour le moins rocambolesque et désolante, Salim Succar évoque ma révocation en juin 2001 comme Juge et Juge d’instruction au Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince, par le feu Louis Gary Lissade, à l’époque Ministre de la Justice et de la Sécurité Publique, pour corruption.
En réponse, je dis à Salim Succar, que la vérité est tout autrement et que le temps l’a bien prouvé.
Ma révocation dans le dossier de Bel Vil, fut un acte arbitraire, autoritaire et illégal d’un ministre proche de Jacques Kétant. Une révocation que j’ai toujours contestée.
En ce temps des années 2000, Jacques Kétant était
un homme tout puissant et un traffiquant de drogue célèbre qui d’ailleurs, a été arrêté, puis transféré aux États-Unis où Il a purgé sa peine de prison avant d’être déporté un peu plus tard dans son pays d’origine.
En effet, le Ministre de la Justice, Louis Gary Lissade, intervenait dans un dossier que j’avais la mission d’instruire, afin de protéger un associé. Un homme fort du système de corruption de la République.
Mon deuxième étonnement c’est quand je constate l’audace de Salim Succar sanctioné par la Communauté Internationale pour traffic illégal d’armes à feu, enrichissement illicite, association de malfaiteurs en finançant les gangs en Haiti.
À cela, au nom de quelle moralité M. Succar peut-il intervenir en défenseur du droit et de la justice pour m’accuser de corrompu?
Qui se souvient du scandale des carguésons illégales d’armes à feu sous l’Administration Martelly-Lamothe dans lequel le nom de Salim Souccar a été cité.
Rappelons que Salim Succar en ce moment jouissait d’un pouvoir sans limite en tant que chef de Cabinet du Premier Ministre Laurent Salvador Lamothe.
Pris par des obligations professionelles, je ne saurais m’attarder et même prendre du temps pour addresser une longue réponse à quiconque s’aviserait de m’accuser de corrompu pendant mon passage comme Magistrat dans le système judiciaire haïtien.
Juste avant de terminer, je dois préciser ceci, au regard de la lettre ouverte de Me. Gervais Charles adressée au Bâtonnier actuel Me. Patrick Pierre-Louis faisant état de la situation d’insécurité catastrophique qui séville à Port-au-Prince, je demanderais comment un individu sanctionné par l’internationale pour les faits sus-mentionnés pourrait encore exercer la profession d’avocat?
Que dit le Conseil de l’Ordre des avocats de Port-au-Prince sur ce cas?
Je conseille à Salim Succar de penser avant de sortir une quelconque note de presse me concernant, aux sanctions internationales à son encontre pour association de malfaiteurs, traffic illégal d’armes à feu, enrichissement illicite et complicité de financement avec les gangs.
M. Succar vous êtes l’un des faussoyeurs de la République et je vous rappelle vous n’avez aucune blancheur pour paler de corruption sous aucune forme.
Dr. Jean Sénat Fleury, Juge