
PORT-AU-PRINCE – La police a annoncé plusieurs mesures pour assurer la sécurité de la capitale, alors que les menaces d’attaques de gangs se profilent sur plusieurs quartiers de Delmas et de Canapé-Vert. Parmi ces mesures, les autorités ont renforcé leur présence dans des zones ciblées, effectué des recherches corporelles, mis en place des points de contrôle et intensifié les vérifications de l’identité des personnes utilisant des routes principales.
“Ces interventions visent à contrer les actes de banditisme”, a déclaré la direction générale de la police dans un déclaration. “Pour faciliter la libre circulation des citoyens, la police nationale a effectué une opération à Tabarre et à Delmas, en particulier à l’entrée de l’aéroport international de Toussaint Louverture, ainsi que dans les Delmas 31 et 62.”
Le porte-parole de la police nationale haïtienne (PNH), Lionel Lazarre, n’a pas pu être contacté pour commenter les mesures prises pour contrer l’avance des gangs, ce qui a soulevé de sérieuses inquiétudes.
Les dernières mesures de sécurité interviennent un jour après que des résidents de Canapé-Vert et des personnes déplacées dans les camps ont protesté, exigeant une action concrète contre les gangs menaçant leur région. Frustrés par le manque de résultats des autorités, les manifestants armés de machettes ont marché vers la Villa d’accueil pour exprimer leurs demandes.
Lors des efforts de dispersion de la manifestation, la police a utilisé des gaz lacrymogènes et tiré des munitions vivantes, tuant un manifestant et blessant au moins trois autres.
Pendant ce temps, les gangs ont repris Delmas 30 et Delmas 19 après avoir attaqué Solino, Delmas 24 et Nazon. Leur avancée a rendu Carrefour Aéroport Street inaccessible, paralysant l’activité économique dans la région. La situation de sécurité aggravée en mars a forcé plusieurs écoles et ONG, dont Médecins Sans Frontières, à fermer pour protéger leur personnel.
Les responsables se réunissent pour coordonner les opérations anti-gangs
Le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé, chef du Conseil suprême de la police nationale (CSPN), a déclaré après la protestation de Canapé, des efforts pour restaurer la sécurité sont en cours.
“Nous les entendons, nous les comprenons et nous vivons la même insécurité. Nous continuons à travailler pour eux comme nous l’avons toujours fait”, a déclaré Fils-Aimé à Le Nouvelliste. «Notre seule préoccupation est de restaurer la sécurité afin que la population puisse faire ses activités quotidiennes.»
Alors que les gangs poursuivent leurs attaques, une réunion de sécurité de haut niveau a eu lieu à la Direction générale du PNH de Clercine. Les participants comprenaient le président du Conseil présidentiel de transition Fritz Alphonse Jean, le directeur général de la PNH, Rameau Normil, le commandant en chef des Forces armées haïtiennes (FAD’H), le lieutenant-général Derby Guerrier, et l’inspecteur Godfrey Otunge, commandant de la multinationale de la sécurité de la sécurité de la sécurité.
Nous les entendons, nous les comprenons et nous vivons la même insécurité. Nous continuons à travailler pour eux comme nous l’avons toujours fait. Notre seule préoccupation est de restaurer la sécurité afin que la population puisse faire ses activités quotidiennes. »
Alix Didier Fils-Aimé, Premier ministre et chef du Conseil supérieur de la police nationale (CSPN)
Les autorités ont décrit la réunion comme une étape clé dans la coordination des efforts entre les trois principales forces de sécurité du pays dans le cadre d’une stratégie plus large pour restaurer la paix et la stabilité.
Le gouvernement confirme l’utilisation de drones explosifs comme nouvelle tactique
Alors que la police se déplaçait dans des zones touchées par des gangs, le gouvernement a annoncé de nouvelles stratégies de combat, notamment l’utilisation de drones explosifs pour cibler les bases de gangs, les routes clés et les points de rassemblement.
“Depuis plusieurs mois, diverses actions stratégiques ont été menées pour lutter contre l’insécurité. Les opérations militaires et policières ont déjà conduit à la neutralisation de nombreux membres de gangs ou les ont forcés à fuir”, ont déclaré les autorités.
«La nouvelle stratégie mise en place par les forces de l’ordre comprend l’utilisation de drones et d’autres équipements modernes pour améliorer les capacités de réponse.»
Le Conseil présidentiel de transition et le gouvernement ont cherché à rassurer le public, soulignant que la restauration de la sécurité nécessite du temps, des stratégies efficaces, la coordination entre les parties prenantes et la coopération publique.
“Le pays traverse une période difficile où l’insécurité menace la vie et le bien-être de chaque citoyen. Cependant, le combat continuera sans relâche pour restaurer l’ordre, la paix et la stabilité sur tout le territoire”, ont déclaré des responsables dans un communiqué.
Pendant ce temps, alors que les autorités travaillent sur des solutions à long terme, les civils dans les zones ciblés prennent les choses en main. Armé de machettes, de bâtons, de pierres et de bouteilles, et soutenus par certains policiers, des groupes de vigilance se forment pour défendre leurs quartiers.
“Nous ne prendrons plus d’ordre si les gangs peuvent avancer sans aucune action contre eux. Aujourd’hui, l’État haïtien est notre ennemi”, a déclaré un membre de la brigade de Canapé.
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La police annonce des mesures défensives alors que les résidents protestent contre le manque d’action contre les menaces de gangs dans la zone de sécurité de Port-au-Prince a été publié pour la première fois le 21 mars 2025 à 17h08.