L’attaque d’un gang dans l’Artibonite fait 11 morts et 4 blessés alors que la police lutte pour arrêter le carnage

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Des bandits armés ont réagi avec fureur, tuant onze habitants et en blessant quatre à Gros-Morne après que la police a saisi un camion appartenant au gang “Kokorat San Ras”, selon une source policière.

GONAÏVES — Onze personnes ont été tuées et quatre autres blessées lorsque le gang « Kokorat San Ras » a lancé une attaque contre des habitants de Grépin et Campêchedeux localités rurales de la section Rivière Blanche de Gros-Morne, à environ 111 milles au nord de Port-au-Prince. Les bandits ont également incendié plusieurs maisons. La vague de meurtres du 18 janvier est le dernier d’une série d’épisodes violents dans la région de l’Artibonite en Haïti, soulignant l’incapacité de la police nationale à combattre les gangs armés et à contrôler l’escalade de la violence dans la région, malgré le soutien de la mission multinationale dirigée par le Kenya (MSS). ).

Le maire de Gros-Morne, Hubert Cénéac, a confirmé l’attaque et s’est indigné face à la violence incessante. Il réclame une présence policière plus importante dans la commune, qui subit ces derniers mois les attaques répétées du gang Kokorat San Ras.

« Nous avons besoin de toute urgence d’une présence policière plus forte pour protéger nos résidents », a déclaré Ceneac au Haitian Times..

« Ces agressions continues dévastent notre communauté. Les gens essaient simplement de vivre leur vie, mais ils la perdent.

Selon Cénéac, certaines des victimes assistaient à une cérémonie rituelle traditionnelle dans le cadre de leur pratique spirituelle au cimetière de la commune, tandis que d’autres étaient tranquillement chez elles. Ignorant la menace imminente, ces individus ont été victimes de l’attaque des gangs, laissant leurs familles dans le deuil.

Selon une source policière qui s’est exprimée sous couvert d’anonymat car elle n’était pas autorisée à parler avec la presse, l’attaque était une représailles à la saisie par la police d’un camion appartenant aux membres du célèbre groupe gang Kokorat San Ras. Le véhicule aurait heurté un enfant à Gros-Morne, ce qui aurait incité les autorités à le mettre en fourrière.

“Le gang a riposté en massacrant des habitants innocents”, a indiqué la source.

Une histoire de terreur dans l’Artibonite

La violence des gangs sévit depuis longtemps dans la région de l’Artibonite, les groupes criminels les plus terrifiants, Kokorat San Ras, Gran Grif et autres, ciblant fréquemment les civils. En juin, un gang de la localité Ti Bwadòm a pris d’assaut deux sections communales de Gros-Morne, faisant 11 morts, dont une femme enceinte et incendié au moins huit maisons. Le gang a également enlevé un directeur d’école, qui a ensuite été exécuté en cours de route. En août, des membres du Kokorat San Ras ont défilé dans Gros-Morne, tuant au moins 10 personnesen enlevant trois autres, dont une fillette de 5 ans, et en incendiant plusieurs maisons et fermes. Des habitants d’autres communes, comme Terre-Neuve, avaient également été agressés.

Le gang Savien, également connu sous le nom de Gran Grif, a également laissé une trace dévastatrice. En décembre, des bandits armés du gang ont déclenché une vague de terreur dans le Petite-Rivière de l’Artibonite commune, tuant plus de 20 personnesy compris les femmes et les enfants. En octobre, ils ont massacré over 70 people in Pont-Sondédont beaucoup ont été tués dans leur lit lors de l’attaque. Les forces de police ont finalement repoussé le gang, même si les habitants restent nerveux.

Plus récemment, le leader de Gran Grif, Luckson Elan, a été sanctionné par les États-Unis pour son implication dans des violations des droits humains et des activités de gangs, soulignant la situation sécuritaire désastreuse dans l’Artibonite.

Malgré les interventions de la PNH et des forces kenyanes de la mission multinationale, la sécurité reste insaisissable. Même si les récents efforts ont permis de reprendre le commissariat de Liancourt, dans la région, les gangs continuent de terroriser les habitants, comme le montre l’attaque de ce mois-ci.

Bilan humanitaire et appel à l’aide

Le la violence continue a déplacé des milliers d’habitants et une insécurité alimentaire exacerbée. Les agriculteurs ne peuvent pas accéder à leurs champs dans les communes touchées par les violences, et les familles qui ont fui les précédentes attaques vivent désormais dans des abris de fortune. À Gros-Morne, les habitants ont manifesté dans les rues, exigeant une action des autorités.

Alors que Gros-Morne pleure ses dernières victimes, les appels à la justice et à une intervention immédiate se font plus forts. Les habitants et les autorités exigent non seulement une présence policière accrue, mais également des solutions à long terme pour rétablir la stabilité dans la région.

« Nous ne pouvons pas continuer à vivre ainsi », a déclaré le maire Ceneac. « Les gens de Gros-Morne méritent la paix et la sécurité.

À suivre