Le Conseil de Sécurité échoue à adopter une résolution exigeant un cessez-le-feu immédiat à Gaza, en raison du veto des États-Unis

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Le Conseil de sécurité des Nations Unies n’a pas pu adopter une résolution proposée par ses 10 membres élus, appelant à un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent à Gaza, ainsi qu’à la libération de tous les otages. Ce texte, soutenu par 14 des 15 membres du Conseil, a été bloqué par le veto des États-Unis, un membre permanent.

La représentante de la Guyane, introduisant le projet de résolution, a souligné l’urgence d’une réponse face à la crise humanitaire catastrophique à Gaza. Elle a insisté sur l’importance de la libération des otages, une disposition clé du texte, tout en affirmant que ce projet visait à créer une obligation juridiquement contraignante pour mettre fin aux hostilités.

Arguments des États-Unis et leurs opposants

Les États-Unis ont justifié leur veto en déclarant que cette résolution aurait envoyé un signal dangereux au Hamas, qui, selon eux, n’a cessé de rejeter des accords de négociation. Le représentant américain a affirmé que la résolution ne prévoyait pas de conditions adéquates pour garantir la libération des otages et a réitéré l’engagement de son pays à améliorer les conditions humanitaires à Gaza.

En réaction, plusieurs membres du Conseil ont exprimé leur indignation. L’Algérie a dénoncé le message implicite envoyé à Israël, l’accusant de bénéficier d’une « immunité » au sein de la Chambre. La Fédération de Russie a qualifié l’opposition des États-Unis de « cynique et inhumaine », tandis que la Chine a dénoncé l’insistance américaine sur des préconditions comme un feu vert à la poursuite des hostilités.

Perspectives internationales

De nombreux représentants, notamment ceux de l’Équateur, de la France, et de la Slovénie, ont regretté l’échec de l’adoption de cette résolution. Ils ont souligné que celle-ci représentait une étape essentielle pour répondre à la situation dramatique dans la région, où des milliers de civils, notamment des enfants, continuent de souffrir.

Le délégué de l’État de Palestine a, quant à lui, vivement critiqué l’incapacité du Conseil à agir, évoquant un « massacre connu de tous » et déplorant l’inaction face à ce qu’il a décrit comme une tentative d’annihilation d’une nation. Il a dénoncé la différence de traitement appliquée à Israël en matière de droit international.

Position d’Israël

Le représentant israélien a défendu le veto des États-Unis, déclarant que le projet de résolution n’était pas une voie vers la paix, mais un encouragement au terrorisme. Il a affirmé que le Hamas utilise des boucliers humains et des otages comme stratégie et que cette résolution aurait légitimé de telles pratiques. Israël, a-t-il insisté, continuera ses efforts pour protéger ses citoyens jusqu’à la libération de tous les otages.

À suivre