Le gang Gran Grif a tué de nombreuses personnes lors d’une attaque à Pont-Sondé en Haïti, selon des rapports officiels

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Le gang Gran Grif fait des dizaines de morts à Pont Sondé ; les survivants cherchent refuge et aide au milieu de la violence continue.

Note de l’éditeur : il s’agit d’une actualité de dernière minute, et les détails seront mis à jour à mesure que de plus amples informations seront disponibles. Veuillez revenir pour les dernières mises à jour.

DERNIÈRES NOUVELLES MISE À JOUR | Dernière mise à jour à 15 h HAE, le vendredi 10 octobre. 4

La Police nationale haïtienne (PNH) a intensifié ses opérations à Saint-Marc pour reprendre le contrôle après une attaque brutale du gang Gran Grif, avec désormais plus de 70 morts, davantage de personnes grièvement blessées et au moins 3 000 personnes ont fui leurs maisons, selon un communiqué. par Thameen Al-Kheetan, porte-parole du Bureau des droits de l’homme des Nations Unies en Haïti.

Le commissaire de police Jude Chéry a confirmé que les forces de la PNH, renforcées par de nouveaux équipements fournis par l’Administration centrale, s’emploient à repousser les membres du gang. L’hôpital Saint-Nicolas a soigné 21 victimes par balle, avec cinq décès confirmés et au moins 16 personnes grièvement blessées.

Le nombre total de morts continue de grimper à mesure que de nouveaux corps sont découverts. Les survivants ont raconté avoir été arrachés de chez eux tôt le matin et ont marché jusqu’à la base du gang à Savien, où beaucoup ont été exécutés. En plus des meurtres, le gang a incendié 45 maisons et 34 véhicules, laissant de nombreuses familles déplacées et sans abri, selon Al-Kheetan.

Les dirigeants locaux, dont l’ancien maire Abdalla Mimi, ont imputé le retard de la réponse aux conflits internes au sein de la PNH, soulignant qu’une meilleure coordination entre les services de police aurait pu atténuer le massacre. Les groupes communautaires continuent d’exiger une intervention gouvernementale plus ferme alors que des centaines de résidents déplacés se réfugient sur la place publique Philippe Guerrier. Les autorités n’ont pas encore pleinement évalué les dégâts et les habitants restent nerveux, craignant de nouvelles attaques.

Le massacre de jeudi est le dernier signe d’une aggravation de la crise dans le pays, où des gangs armés contrôlent la majeure partie de la capitale et s’étendent aux régions voisines, notamment dans le département de l’Artibonite, le grenier à blé d’Haïti et le passage reliant Port-au-Prince au nord. – alimentant la faim et des milliers de sans-abri.

“Ce crime odieux contre des femmes, des hommes et des enfants sans défense n’est pas seulement une attaque contre les victimes mais contre la nation tout entière”, a déclaré le Premier ministre Garry Conille sur X.


(Histoire originale publiée à 16 h HAE, le jeudi 3 octobre)

PORT-AU-PRINCE — Les bandits armés du gang Savien ont tué plus de 50 personnes selon les premières estimations d’un responsable gouvernemental et en ont blessé des dizaines lors d’une attaque dans la localité de Pont Sondésitué dans la commune de Saint-Marc dans le département de l’Artibonite en Haïti, le jeudi 3 octobre.

De nombreux habitants qui envoyaient des appels SOS aux autorités policières pour demander de l’aide contre l’assaut du gang ont fui leurs maisons lors de cette invasion meurtrière du gang Gran Grif. Le nombre exact de victimes de l’attaque de jeudi n’est pas encore connu.

Certains blessés ont été transportés en urgence à l’hôpital Saint-Nicolas. Cette nouvelle attaque a créé un état de panique dans le quartier de Pont Sondé et parmi les habitants des quartiers voisins, comme Saint-Marc.

La presse locale rapporte que la bande des Savien, notamment Gran Grif, a totalement pris le contrôle de Pont-Sondé depuis ce matin. Des centaines de familles fuyant les violences du gang « Gran Grif » à Pont-Sondé se trouvent actuellement sur la place publique Philippe Guerrier à Saint-Marc.

Les gangs continuent d’imposer leur règne de terreur, tandis que les autorités du conseil présidentiel de transition et le gouvernement dirigé par Garry Conille continuent de promettre à la population un retour à la paix dans le pays. Pendant ce temps, les bandits Savien continuent de tuer et de créer un climat de violence sans précédent dans la vallée de l’Artibonite.

Cette année, les gangs opérant dans le département de l’Artibonite ont lancé plusieurs attaques contre des habitants de différentes communes de la région. Parmi eux, le gang Kokorat San Ras ont semé la terreur en août dans les communautés de Rivière Blanche et de Canifice à Gros-Morne, situées à une trentaine de kilomètres au nord des Gonaïves. Lors de ces attaques, au moins 10 personnes ont été tuéessix ont été kidnappés et plusieurs maisons et fermes ont été incendiées.

En fin de compte, les groupes de gangs ont exigé 298 dollars par foyer pour permettre aux résidents de rentrer ou de récupérer leur logement.

Les 14 et 15 juin, des hommes lourdement armés à bord de 10 motos ont fait irruption dans les communautés rurales voisines de Lagon et Grande Plaine—Savanne Carrée, à Terre-Neuve et Gros-Morne, tuant jusqu’à 10 personnesdont une femme enceinte sur le point d’accoucher. Au cours de cette attaque, qui était une tentative d’enlèvement qui s’est transformée en bain de sang, une personne a été grièvement blessée et les bandits ont incendié 20 maisons.

Ces groupes criminels rendent impossible la vie normale des habitants, perturbant leurs activités quotidiennes et leurs moyens de subsistance. En réponse à cette violence des gangs, les habitants se sont sentis obligés de descendre à nouveau dans la rue pour protester et appeler les autorités pour lutter contre les gangs.

Ils reprochent à la police nationale de ne rien faire pour éradiquer les actes de banditisme dans la région. Ils expliquent qu’ils ne peuvent plus effectuer leurs activités quotidiennes en raison de la présence du Kokorat San Ras, qui bloque les routes et occupe même les passages des agriculteurs vers leurs champs.

Cette situation crée pour eux une insécurité alimentaire importante dans le département.

Le gang Gran Grif a repris ses attaques alors même que son chef, Luckson Elan, vient d’être sanctionné par les États-Unis pour ses activités criminelles. Le Bureau de contrôle des avoirs étrangers (OFAC) du Département du Trésor américain affirme que les actions d’Elan constituent de graves violations des droits de l’homme liées aux activités des gangs dans le département de l’Artibonite en Haïti.

Les Etats-Unis, s’appuyant sur le rapport du groupe d’experts de l’ONU pour sanctionner Elan et l’ancien parlementaire haïtien Prophane Victoraffirme que « les niveaux de violence et le degré de cruauté que les gangs sont prêts à atteindre pour violer les droits humains sont sans précédent ». Ils orchestrent des attaques régulières et aveugles contre la population et entravent l’aide humanitaire.

Le 27 septembre, le Comité du Conseil de sécurité de l’ONU, créé par la résolution 2653, a ajouté Victor et Elan à la liste des personnes sanctionnées par l’ONU en Haïti. Leurs noms ont été envoyés à INTERPOL dans des notices spéciales, alertant la communauté policière mondiale des individus et entités faisant l’objet de sanctions imposées par le Conseil de sécurité de l’ONU.

À suivre