Le premier vol commercial quitte Port-au-Prince depuis la réouverture de l’aéroport international Toussaint Louverture

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Après près de cinq semaines d’arrêt, l’aéroport international Toussaint Louverture a rouvert ses portes à l’aviation commerciale. Cela symbolise l’espoir pour la paralysie du transport aérien et de la connectivité en Haïti, malgré l’interdiction par la Federal Aviation Administration des vols à destination des États-Unis dans un contexte d’insécurité croissante due aux gangs, en particulier à Port-au-Prince, la capitale haïtienne.

Le ciel de Port-au-Prince commence à s’ouvrir à nouveau, pour le plus grand plaisir de nombreuses personnes dans la capitale haïtienne et à l’étranger. Un vol charter opéré par la compagnie basée en Équateur Aérorégional a quitté l’aéroport international Toussaint Louverture (PAP) à destination du Brésil le mardi 17 décembre, marquant la première opération de vol commercial à l’aéroport depuis sa fermeture le 12 novembre en raison de la crise sécuritaire prolongée en Haïti, exacerbée par la violence endémique des gangs.

Avec environ 200 passagers à son bord, le vol charter de la compagnie aérienne équatorienne symbolise un retour prudent à l’aviation internationale pour Haïti. Toutefois, les vols entre les États-Unis et Haïti sont restés interdits en raison de problèmes de sécurité. La Federal Aviation Administration (FAA) devrait réévaluer la suspension, avec une reprise potentielle des vols prévue après le 12 mars 2025.

Malgré les restrictions sur les routes à destination des États-Unis, cette opération réussie laisse entrevoir de nouvelles possibilités pour les voyageurs haïtiens cherchant des correspondances au-delà de l’Amérique du Nord. “C’est un premier pas encourageant pour nous”, a déclaré Marie Bazile, passagère du vol Aeroregional à destination du Brésil. Le temps haïtien.

Bazile, 39 ans, propriétaire d’un restaurant à Rio de Janeiro qui y réside depuis 2011 après le tremblement de terre dévastateur de 2010 en Haïti, était heureuse de retourner en toute sécurité auprès de ses trois enfants après un séjour étonnamment prolongé dans ce pays en crise.

Bien que l’aéroport international de Port-au-Prince soit officiellement rouvert Le 11 décembre, mettant fin à une fermeture d’un mois causée par des attaques de gangs, aucun vol commercial n’a repris avant mardi.

La fermeture de l’aviation en Haïti, après que des coups de feu tirés par des gangs ont frappé les trois principales compagnies aériennes commerciales basées aux États-Unis reliant Haïti et les États-Unis, dont American Airlines, JetBlue Airways et Spirit Airlines, a non seulement entravé la mobilité, mais a également porté un coup dur à la vie économique déjà moribonde du pays. économie. Les experts ont souligné l’importance de rétablir la connectivité internationale pour contribuer au redressement du pays. La reprise des vols offre également un sentiment d’optimisme aux Haïtiens de la diaspora, désireux de renouer avec leur patrie malgré l’instabilité et les défis sécuritaires persistants.

Bien que l’aéroport international Hugo Chavez de la ville septentrionale de Cap-Haïtien soit ouvert aux affaires, l’aéroport international Toussaint Louverture, la plus grande installation aéroportuaire d’Haïti, reste la porte d’entrée la plus vitale pour les échanges économiques et culturels du pays. Alors qu’Aeroregional ouvre la voie au rétablissement des vols, les observateurs surveilleront de près la manière dont l’aéroport s’adapte pour garantir la sécurité des passagers et l’efficacité opérationnelle face aux défis persistants.

Philippe Bayard, fondateur et président de la compagnie aérienne Sunrise Airways, basée à Haïti, a expliqué comment les événements dramatiques en matière de sécurité qui ont perturbé le secteur du transport aérien haïtien ont affecté la décision de sa compagnie de reprendre les vols à destination et en provenance de Port-au-Prince. Parlant sur Radio Télé Métropole Mardi, Bayard a évoqué l’impact négatif de l’insécurité sur les exigences en matière d’assurance et les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des opérations aériennes.

“Après un incident d’insécurité comme celui-là, au cours duquel des avions commerciaux exploités par l’aviation civile ont été visés, certaines mesures de sécurité spécifiques doivent être mises en place avant que nous puissions reprendre nos opérations en toute confiance”, a déclaré Bayard.

Il a également révélé les ambitions de Sunrise Airways de relier davantage les villes haïtiennes et de développer un réseau aérien régional dans les Caraïbes, malgré les défis économiques, techniques et structurels de la compagnie. Bayard a souligné l’importance d’un cadre plus dynamique pour stimuler le commerce et le tourisme en Haïti tout en répondant aux critiques concernant les coûts élevés des billets d’avion et du service client.

Pour l’instant, le vol réussi vers le Brésil marque une étape importante dans le cheminement d’Haïti vers la réouverture et la reconnexion avec le monde. Reste à savoir si cela signifie une reprise durable pour le secteur de l’aviation. Pourtant, pour ceux qui étaient à bord du vol de mardi, le voyage offre de l’espoir – un petit mais important décollage pour un pays qui a besoin de nouveaux horizons.

À suivre