Au moins 30 mineurs ont été accusés de trahison et d’incitation à un coup d’État militaire après avoir participé aux manifestations du mois d’août contre la hausse du coût de la vie.
Le président nigérian a ordonné que tous les mineurs détenus lors des manifestations contre l’augmentation du coût de la vie en août soient libérés et que les accusations de trahison retenues contre eux soient abandonnées, a déclaré le ministre de l’Information Mohammed Idris.
“Le président a ordonné que ces enfants, ces mineurs, soient libérés immédiatement”, a déclaré lundi Idris.
Au moins 76 personnes, dont 30 mineurs, ont été chargé pour trahison et incitation à un coup d’État militaire après avoir participé aux manifestations meurtrières du mois d’août contre les difficultés économiques.
La mise en accusation des mineurs a suscité l’indignation du public et des critiques à l’égard du gouvernement après leur présentation au tribunal vendredi dernier.
La frustration suscitée par la crise du coût de la vie a conduit à plusieurs manifestations ces derniers mois, qui exigent de meilleures opportunités et de meilleurs emplois pour les jeunes.
En août, des manifestants se sont rassemblés à Abuja, dans la capitale commerciale Lagos et dans plusieurs autres villes pour exprimer leur mécontentement face aux réformes économiques qui ont conduit à une inflation galopante et à la pire crise du coût de la vie depuis une génération au Nigeria.
L’organisation de défense des droits Amnesty International a déclaré qu’au moins 22 personnes étaient mortes lors des manifestations lors d’affrontements avec les forces de sécurité.
Le président Bola Tinubu s’est depuis engagé à poursuivre les changements, qui, selon lui, sont nécessaires pour maintenir l’économie à flot.
En plus de la grave crise financière, les Nigérians vivent dans une insécurité généralisée qui a porté atteinte au secteur agricole, avec des gangs armés kidnappant des habitants et des écoliers contre rançon dans le nord.