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L’administration Biden ne renouvellera pas la libération conditionnelle humanitaire pour les migrants d’Haïti, de Cuba, du Venezuela et du Nicaragua. Cela concerne plus de 500 000 personnes, dont beaucoup sont arrivées en 2022. Elles risquent d’être expulsées si elles n’obtiennent pas un autre statut juridique avant l’expiration de leur libération conditionnelle. Le programme a été lancé pour gérer la migration clandestine mais prendra fin au bout de deux ans pour ceux qui n’obtiennent pas de statut permanent.
Le gouvernement américain a annoncé qu’il ne renouvellerait pas le programme de libération conditionnelle humanitaire pour les ressortissants d’Haïti, de Cuba, du Venezuela et du Nicaragua, selon des responsables du ministère de la Sécurité intérieure. Ils ont confirmé la décision à McClatchy et au Héraut de Miami.
Depuis sa mise en œuvre en 2022, le programme de libération conditionnelle a permis à plus de 500 000 migrants de séjourner temporairement aux États-Unis. Pour les Haïtiens et autres migrants arrivés dans le cadre de cette initiative, l’incapacité à obtenir un statut légal par d’autres moyens entraînera l’expulsion.
Bon nombre de ces libérations humanitaires devraient bientôt expirer – certaines dès ce mois-ci pour les Vénézuéliens et d’ici janvier 2025 pour les Haïtiens, les Cubains et les Nicaraguayens. Sans possibilité de renouvellement, les migrants devront rechercher des voies légales telles que l’asile ou Statut de protection temporaire (TPS) rester dans le pays.
Le programme a été lancé il y a deux ans dans le cadre des efforts de l’administration Biden pour gérer la migration clandestine à la frontière entre les États-Unis et le Mexique. Les migrants ont obtenu une libération conditionnelle pour entrer légalement, sous réserve de contrôles de santé et d’antécédents et d’un parrainage financier.
Cependant, la décision de l’administration Biden d’interrompre le programme, comme le rapporte le Héraut de Miamisurvient dans un contexte de pression politique de la part des législateurs républicains et de débats intensifiés sur l’immigration au cours du cycle électoral de 2024. La fin imminente du programme expose désormais ces migrants – dont beaucoup ont fui les troubles politiques et l’instabilité économique de leur pays d’origine – au risque d’être expulsés de force des États-Unis.
Les Haïtiens, en particulier, sont confrontés à une situation dangereuse s’ils sont expulsés. Haïti est aux prises avec une escalade de la violence, le contrôle des gangs armés dans les grandes villes comme Port-au-Prince et une crise humanitaire qui s’aggrave.
Jeudi, des bandits armés du gang Savien tué plus de 70 personnes lors d’une attaque dans la localité du Pont Sondé, située dans la commune de Saint-Marc dans le département de l’Artibonite en Haïti. Des milliers de personnes ont fui leurs maisons, selon un communiqué de Thameen Al-Kheetan, porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme en Haïti.
Les partisans soutiennent que le rapatriement dans ces conditions mettrait des vies en danger, mais sans un autre statut juridique, leurs options sont limitées.
Pendant ce temps, les Cubains pourront peut-être encore bénéficier de la Loi d’ajustement cubain, qui ouvre la voie à une carte verte, mais les perspectives pour les Vénézuéliens et les Nicaraguayens sont moins certaines. Malgré l’expiration de ce programme de libération conditionnelle, les États-Unis poursuivent des initiatives similaires pour les migrants d’Ukraine et d’Afghanistan, reflétant la nature controversée de la politique d’immigration américaine.
Pour les plus de 500 000 migrants concernés, la course est désormais lancée pour trouver d’autres voies légales pour rester aux États-Unis, l’expulsion devenant une réelle possibilité dans les mois à venir.



