Par Angelo Amante et Giuseppe Fonte
ROME (Reuters) – La Première ministre italienne Giorgia Meloni a exigé mardi des garanties de sécurité pour toutes les troupes de son pays déployées au Liban, où les casques bleus de l’ONU ont été la cible de tirs lors du conflit entre Israël et le Hezbollah.
L’Italie a des troupes déployées dans la mission de maintien de la paix des Nations Unies connue sous le nom de FINUL et dans une mission distincte connue sous le nom de MIBIL qui forme les forces armées locales. Il y a plus de 1 000 soldats italiens dans la Force intérimaire des Nations Unies au Liban.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a exprimé lundi son inquiétude après que plusieurs positions de maintien de la paix de l’ONU aient été la cible de tirs dans le sud du Liban et a exhorté toutes les parties – sans les nommer – à respecter la sûreté et la sécurité du personnel et des locaux de la FINUL.
“Nous pensons que l’attitude des forces israéliennes est totalement injustifiée”, a déclaré Meloni, la qualifiant de “violation flagrante” de la résolution de l’ONU sur la fin des hostilités entre le Hezbollah et Israël.
Dans un discours devant le Sénat italien, elle a déclaré que les actions d’Israël n’étaient pas acceptables et qu’elle avait exprimé cette position au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Lorsqu’on lui a demandé si elle envisageait un voyage au Liban, Meloni a répondu aux journalistes : “Oui”.
Netanyahu a nié que les troupes israéliennes aient délibérément ciblé les soldats de la FINUL au Liban et souhaite que ces soldats soient retirés des zones de combat.
L’Italie a protesté auprès d’Israël et s’est jointe à ses alliés pour condamner les attaques contre les soldats de maintien de la paix.

Meloni a déclaré que le Hezbollah avait également violé la résolution de l’ONU et cherché « à militariser la zone sous la juridiction de la FINUL », ajoutant que l’Italie souhaitait renforcer les capacités de la FINUL et des Forces armées libanaises.
Elle a également déclaré que Rome n’avait pas oublié l’attaque menée par des militants du Hamas contre des communautés israéliennes le 7 octobre de l’année dernière, qui avait déclenché la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, et que les pensées de l’Italie allaient vers les plus de 100 otages israéliens toujours détenus à Gaza.



