L’UE en crise : l’Allemagne met en colère ses voisins en mettant fin à la liberté de circulation | Monde | Actualités

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Olaf Scholz a fait une dernière tentative pour convaincre les électeurs avant les élections régionales de dimanche dans le Brandebourg en imposant des contrôles aux frontières dans l’une des villes du Land, au mépris des règles de Schengen.

Selon les sondages, le parti social-démocrate de la chancelière allemande devrait être battu par le parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) pour la troisième fois en quelques semaines.

L’immigration est une préoccupation majeure des électeurs et c’est un sujet qui appartient à l’AfD. La décision d’imposer des contrôles aux frontières aux personnes qui traversent la frontière entre Słubice, en Pologne, et Francfort-sur-l’Oder doit être considérée comme une tentative de convaincre les électeurs que la coalition au pouvoir peut se montrer ferme sur le sujet.

Cette mesure va toutefois à l’encontre des dispositions de l’espace Schengen de l’UE, qui stipulent que les États membres de la zone doivent permettre aux personnes de circuler librement, sans contrôle.

Les dirigeants des États membres de l’espace Schengen sont divisés sur la décision de M. Scholz, en proie à des difficultés.

Kyriakos Mitsotakis, le Premier ministre grec, a déclaré : « La réponse (à la question migratoire) ne peut pas être de supprimer unilatéralement Schengen et de laisser tomber les pays situés aux frontières extérieures de l’Europe. »

Le Premier ministre polonais Donald Tusk a quant à lui clairement indiqué que ces contrôles étaient dus à une « situation politique interne ». Il a ajouté que cela pourrait conduire à « une suspension de fait de l’accord de Schengen à grande échelle ».

Cependant, les États dont les dirigeants sont davantage à droite ont souligné la décision de M. Scholz et l’ont utilisée pour légitimer leurs propres appels à l’abandon des règles de Schengen.

Geert Wilders, membre de la coalition gouvernementale néerlandaise et chef du Parti de la liberté, a demandé : « Si l’Allemagne peut le faire, pourquoi pas nous ? »

Marine Le Pen, du Rassemblement national, a déclaré : « C’est maintenant l’Allemagne qui le fait. Quand la France suivra-t-elle ? »

Selon un Sondage InfratestL’AfD devance le SPD du chancelier, mais seulement d’un point.

L’AfD détient 27 pour cent des voix, le SPD 26 pour cent et les chrétiens-démocrates (CDU) 16 pour cent.

À suivre