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La maire du comté de Miami-Dade, Daniella Levine Cava, a nommé Edouard Duval-Carrié, d’origine haïtienne, comme nouvel artiste en résidence, déplorant son rôle dans le renforcement de l’engagement du public envers l’art et la culture caribéenne.
MIAMI-DADE — Le comté de Miami-Dade accueille un nouvel artiste en résidence, faisant appel à l’artiste d’origine haïtienne Edouard Duval-Carrié pour amener ses œuvres d’inspiration caribéenne dans les espaces publics du comté. Annoncée par la maire Daniella Levine Cava le 6 novembre lors d’une célébration marquant le 50e anniversaire du programme Art in Public Places, la nomination de Duval-Carrié souligne son influence durable sur la scène artistique de Miami et son dévouement à centrer les récits caribéens.
« Ses œuvres (de Duval-Carrié) remettent en question les récits traditionnels et embrassent la riche diversité des Caraïbes et au-delà », a déclaré le maire Levine Cava lors de la célébration du 50e anniversaire, soulignant l’impact du travail de Duval-Carrié sur la communauté locale et mondiale.
« Les contributions d’Édouard, ainsi que toutes les magnifiques œuvres d’art public présentées dans le panel d’aujourd’hui, donnent vie à nos quartiers.
Le rôle d’artiste en résidence, précédemment occupé par Xavier Cortada et éco-artistevise à rapprocher la compréhension et la sensibilisation culturelles à travers l’art public. Pour Duval-Carrié, c’est l’occasion d’élargir la portée de son art, qui interroge l’histoire et les expériences de la communauté haïtienne et caribéenne au sens large.
“Je suis ravi d’avoir fait partie d’un groupe d’artistes aussi remarquable et ravi d’avoir été choisi par la maire Daniella Levine Cava comme la nouvelle artiste en résidence de la ville”, a écrit Duval-Carrié sur Instagram peu après la célébration des 50 ans de l’art dans les espaces publics.
Duval-Carrié a sa propre expérience personnelle de la migration et de la recherche de compréhension culturelle – un voyage qui est parallèle aux thèmes de son travail. Né à Port-au-Prince, il a fui Haïti sous le régime oppressif de François « Papa Doc » Duvalier et a vécu dans divers centres culturels, notamment Porto Rico, New York, Montréal et Paris, avant de s’installer dans le quartier Little Haiti de Miami.
Son art mélange des éléments du folklore haïtien, de la spiritualité caribéenne et de la critique historique. Comme il expliqué en juin dans Voyage MIA, ces thèmes découlent de sa volonté de « reconstruire » les histoires qui ont été obscurcies ou effacées.
Une grande partie du travail de Duval-Carrié incarne une qualité réfléchissante, intégrant des matériaux comme les paillettes, le verre et la résine qui créent des visuels immersifs et superposés. Cette approche invite le spectateur à contempler les complexités historiques et culturelles représentées dans ses pièces.
Sa célèbre œuvre d’art publique « Oak Grove Rhapsody » de 2019, située au centre communautaire Père Gérard Jean-Juste à Miami, en est un exemple, invitant le public à considérer le dynamisme des identités haïtiennes et caribéennes dans un cadre communautaire.
La sélection de Duval-Carrié met en évidence un engagement à essayer de représenter la diversité culturelle dans les espaces publics partagés à Miami. Connu pour explorer l’influence de l’Afrique et des Caraïbes sur les Amériques, Duval-Carrié utilise sa plateforme pour encourager les téléspectateurs à envisager des récits alternatifs de l’histoire.
«En fouillant dans l’histoire et en passant en revue les détails, j’ai réalisé qu’il y avait une mine d’informations, d’histoires et d’interprétations erronées que je pensais qu’il était de mon devoir de mettre en lumière. Cela comporte son bénéfice et son fardeau, car si ces histoires ont été effacées, c’est parce qu’elles étaient très difficiles à avaler. dit Duval-Carrié.
En tant qu’artiste en résidence, Duval-Carrié continuera à offrir des œuvres d’art public aux résidents de Miami-Dade. Ses œuvres devraient intéresser aussi bien les résidents que les visiteurs de Miami.